Je suis un pauvre hère
Qui dans les rues se perd
Et qui rase les murs
Le visage piquant
La gare comme les guerres
S'emplit comme pour l'air
Qui remplit le poumon
Véhiculant la vie
Là, la Tour de Babel
Abrite jusqu'au ciel
Plus de mille serrures
Et pas un lieu vacant
L'ascenseur est en panne
Les minutes se fanent
La boite fait plongeon
Dans la monotonie
Et pendant des millions de naissances, et tout autant de mort
Pendant des bannissements, des bannissements
De tragiques disputes et d'hurlantes guerres
Des irrespects convenus, de scolaires hommages
Des aurores
Nuits, clarté, crépuscule,
Sans fierté, la publique capsule
S'est figée entre deux étages
Écrit par Zigzag
\"L\'art est un mensonge qui nous fait saisir la vérité\" Picasso
"Mon bonheur ne serait pas bien grand, si je pouvais dire combien il l’est… " (Beaucoup de bruit pour rien, Shakespeare) Catégorie : Amitié
Publié le 11/11/2019
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Commentaires
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Posté le 11/11/2019 à 08:15:48
Votre poème est lourd de sens ..tant de bruit tant de cris au son du fusil ... Bonne journee zigzag :) |
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MARIE L. |
Posté le 11/11/2019 à 08:47:45
Un poème frissonnant pour moi, où s'arrête le temps alors que tout avance. J'aime beaucoup. | |
feuille_au_vent |
Posté le 11/11/2019 à 16:07:30
C'est pour cela que j'ai la phobie des ascenseurs j'ai peur qu'il tombe en panne entre deux étages... | |
Yuba |
Posté le 11/11/2019 à 16:28:54
La Grande Année dure 36 000 ans, et c'est à cela que condamne la litanie continuelle des ascenseurs coincés dans les tours babyloniennes, où les hipsters à barbes néo-assyriennes consultent leurs tablettes sumériennes, dans l'attente générale de la délivrance de ce siècle impie ! Merci Zigzag pour les prises de vues. | |
jacou |
Posté le 11/11/2019 à 18:33:09
J'ai lu ce poème comme une vision du monde, un monde qui n'en finit pas de monter, de monter... jusqu'à ce que l'ascenseur tombe en panne. Et que ferons-nous à ce moment-là? Nous aurons le choix: continuer à monter à pieds, rester coincés entre 2 étages, ou redescendre, à pieds aussi! | |
Matriochka |