A la première nuit succédant l'exil
Viendra t'-il le sommeil ?
Quand est bien loin la campagne
Lointaine la montagne et son appel
En ce point situé entre le pire et le meilleur

Un temps est resté suspendu
Sorti d'un horizon comme on sortirait d'un écho
Que les songes traduisent agités
Un désordre se mêle à l'âme perdue
Et au fulgurant espoir habitant le coeur

Par toutes les questions
Poées par l'émotion apeurée :
Où bataillent le passé, le présent et l'avenir
Chacun part avec son lot de pensées
Où dégringolent des sources monotones
Où sonnent des sentiments aphones
Qui remplacent les précédentes eaux pures

Le printemps a t-il respecté ses fleurs ?
Et l'automne aux généreuses couleurs
A t-il envahi déjà la vallée du retour ?
En suivant les chemins des amours ?
L'hiver tremble t-il encore pour les libertés sombrées ?
Et l'oiseau d'été, verse t-il ses larmes ambrées

"Le soleil est pourtant cette lueur
Qui se lève pour les enfants
Qui est au fond ce chemin de repères
Ce matin célèbrant la survie"

Sur le même étalement sauvé
L'élan qui emporte les nuages déambule
Soumis aux quatre cents vents
Où se reflète et coule une inconnue retrouvée
La mer et ses vagues meurtries...

Un monde brille par son absence
Un autre cherche une ombre solidaire
Dans une main tendue
Vers l' étoile du soir
Ce témoin muet de l'histoire

Sain et sauf est son rêve éveillé
Il vibre dans ses entrailles
Il court à jamais dans ses veines