Avril est un mois gai ou fleurit le printemps
Brindilles scintillantes à tous les tons

Sur l'arbre en ses feuilles le vert est dominant
Ose la montagne à son  point culminant

Le mois de mai triomphe en ses roses si roses
Une à une se contemplent  si  brise se pose

Tant de mois vont filer vers l'automne charmeur
Il s'installe par sa robe aux chaudes couleurs

On déplie les feuilles pour des prières rouges
Sommes dissous dans cette profusion qui bouge

L'hiver sera l'épiphanie  rinçant nos larmes
D'avoir vécus si près si loin en vive alarme

Mais l'hiver reviendra glacer les cœurs aimants
Car les saisons sont en profusion plaisamment

Dans les neiges qui fondent mordues par nos bouches
Nait un embryon d'été que rien n'effarouche

Où de roux écureuils en riant font la roue
Puis s'ébrouent quand un chat leur montre son courroux

L'aube de juste encore évanouie déclare
Au jour lézardant qu'elle aura du retard

Et tous deux s'attendant se rejoignent soudain
Tandis qu'en la forêt vient de se perdre un daim

Lorsque n'entendant plus  le bruit des humains
Il s'est aventuré jusqu'à la ligne du chemin

Passe un hérisson puis un sanglier hors bois
Nul animal étant forcé à des abois

La saison qui prise de sa voix haletante
Respire sur son lit  d'une fièvre chantante

Jacou & Yuba