Lorsque j'étais jeune et animé d'une fougue
À faire peur et rougir mainte demoiselles
Seuls mes livres savaient me tenir sous leurs jougs
Car je ne m'arrêtais point pour des bagatelles

Dumas, mon premier amour ! Mes rêves d'antans
Jamais des récits ne m'avaient charmés autant
Des intrigues mortelles aux capes bleutés
Je crus qu'ailleurs jamais plus je n'irais zieuter

Et pourtant ! Je m'entichais du plus grand poète
Non pas Hugo, ni Rimbaud; je lisais Molière
Pour qui le reste ne semblait que des sornettes
À moi qui en étais peut-être un peu trop fier

Mais aujourd'hui, je lis Balzac et Maupassant
Puisque leurs histoires fraîches et délicieuses
Reposent mon âme maintenant capricieuse
Et m'inspirent dans ces instant parfois lassants

Qu'est-ce que l'avenir me réserve de plus ?
N'aillant jamais été héro d'aucune histoire;
On m'a dit retrouver en Proust ce qui m'a plu
Quand de chaque trouvaille je criais victoire

Enfin, après tant d'escapades littéraires
Pourquoi m'affaiblir et vouloir tenter ma brigue ?
J'aimerais pouvoir vous en dire le contraire
Mais le monde n'est pas fait de belles intrigues