Athènes a vu ce soir la Fleur prendre son bain
Et le papillon noir l'accompagner enfin...
Je nous vois dans un rêve perdus dans le temps,
Dans les mers de colonnes des thermes antiques :
Dans ces bains de vapeurs la chaleur des amants
Se partage et s'oublie : le fol amour cyclique !
Nous on se court après – mais qui est après l'autre ?
On n'ose pas gémir à l'unisson des corps
Et des folles caresses qui jonchent le décor :
Nous sommes des timides, pas comme les autres...
On était habillé, mais une deux colonnes
Et sommes dénudés : nous jouions innocents
Et nous voilà pareil à ces gens indécents.
Pas le temps de rougir, la position est bonne...
Je crois voir Andromaque préparer la danse
Et je vois que tu montes, montes à mon visage
Et que tu lui présentes ton plus beau rivage :
Timidité perdue dans nos rêves d'enfance...
Athènes a vu ce soir la Fleur éclore enfin
Et le papillon noir butiner à sa faim...
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