Un soleil pâle gémit sur un bout de ciel
Déversant des larmes tièdes et diaphanes
Sur le rebord lointain où l'horizon se fane
Il agonise à petit feu, saignant son miel
De frêles nuages s'étirent las, usés
Volant bas, tristement, comme un troupeau malade
Qui erre dans la plaine avec l'air médusé
Des condamnés à mort avant la fusillade
Le vent fiévreux psalmodie un chant caverneux
Entrecoupé de plaintes sifflantes, aigües
Avant d'expirer dans un dernier râle hideux
Pareil aux Athéniens ayant bu la ciguë
Le monde s'éteint comme s'écoulent les cierges
Qui fondent peu à peu jusqu'à la flamme ultime
Donnant une lumière aussi fragile qu'intime
Vacillante et sauvage à l'image des vierges
Ô soleil agonisant, nuages mourant
Vent expirant, vous êtes mes frères de sang
Avec vous mes rêves se noient dans la nuitée
Puis se dissipent dans un filet de fumée !
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Puissant et prenant! Tout y est pour donner cette impression d'agonie, une sensation de fin du monde. Bravo, très réussi, merci! |
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Matriochka |
Bonsoir, Ah ! Dieu, pas pressée quand même de le Voir agoniser .. Bravo toutefois pour les Images .. Lys-Clea |
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Lys-Clea |
Waw ! Quelle ambiance fantastique ! L'effet d'extinction ultime est un festival d'images qui tient ses promesses du début à la fin de ce conte d'un monde agonisant ... Bravo Vermeil...c'est un favori ! |
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Yuba |
Je vous remercie Matriochka, Lys-Clea et Yuba! Merci pour le favori Yuba | |
Vermeil |
Un très beau poème sombre Vermeil ! Avec ses images et ses références, bravo et merci pour le partage ! | |
Alphaesia |
Merci Alphaesia! | |
Vermeil |
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