Un curé vint la voir mais son effort fût vain
Il repartait bredouille engourdi par le vin
Même les médecins aux diagnostics divers
Ne pouvaient parvenir à guérir son hiver
Seul le chat familial recevait ses caresses
Brefs instants dérobés à sa longue tristesse
Le temps semblait figé dans un froid glacial
Pour la douce ingénue embourbée dans son mal
Les heures se chassaient, s'écoulaient les saisons
Comme un fleuve asséché par un vilain poison
Peu à peu tout le bourg s'habituait aux peines
De l'adolescente vivant dans la géhenne
Des légendes couraient tapis au coin du feu
Pour tenter d'expliquer ce destin malheureux
Mais chacun ignorait au profond de son cœur
La cause ténébreuse où naissait sa douleur
La vie suivait son cours, on prenait l'habitude
De la voir s'enfoncer en état d'hébétude
Dans le ventre du bois où elle allait pleurer
Le visage grave, les cheveux décoiffés
Un jour de matin clair arriva dans le bourg
Un jeune homme châtain au regard de velours
Il venait travailler dans les champs tout l'été
Pour faire un peu d'argent en tant que saisonnier
Très vite il remarqua la petite éplorée
Son teint de porcelaine et sa frêle silhouette
Elle semblait fort triste et demeurait muette
Quand il la saluait d'une voix enjouée
À force de constance il parvint cependant
À la faire parler bien que timidement
Quelques mots s'échappaient qu'il saisissait au vol
Pour la connaître mieux tant elle était hors-sol
Peu à peu se livrait la touchante souffrante
Parfois il devinait dans le creux d'un silence
Ce qu'elle n'exprimait que par ses yeux en transe
Et découvrit un soir son secret d'innocente
Elle lui raconta que s'étant endormie
Un sombre cauchemar l'avait traumatisée
La mort était venue dans sa robe froissée
Pour lui dire ceci: "Écoute mon amie
Tu es prophétesse, nos destins sont liés
Tu m'appartiens entière, Ô être ténébreux !
Désormais possédée par mes pouvoirs de feu
Tu ne peux qu'écouter ton devoir de tuer"
Depuis ce songe horrible elle ne parlait plus
De peur de détruire les gens qu'elle croisait
Il la prit dans ses bras, contre lui la serrait
Il l'aurait embrassé autant qu'elle l'eût voulût
Il lui tint ces propos: " Ce n'est qu'un mauvais rêve
Profite de la vie, de ta joyeuse sève
Pour combler de bonheur tous les gens que tu aimes
Je suis là désormais et sortirai mon glaive
Contre tous les démons et la mort elle-même
Si elle revenait pour te blesser les ailes
N'écoute que ton coeur, tu es une hirondelle
Qui chante tout le temps que la destinée sème"
Émue jusqu'aux larmes ses yeux reprenaient vie
Ses joues s'empourprèrent, ses lèvres rosissèrent
Elle trouvait confiance en son imaginaire
Dépeuplé de démons et de morts à l'envie
Il lui saisit la main, l'emmenant dans le bois
Elle redécouvrait ses parfums en émoi
Sur l'herbe affriolante il s'aimaient sans détour
Se livrant sans relâche aux doux jeux de l'amour
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Une histoire romantique superbement poétisée! | |
fee-de-ble |
la belle au bois dormant oui c'est beau mais un peu long et je suis déçue par la fin le mystère est trop deviné enfin un vrai roman bien écrit oh comme ces hommes sont romantiques et se trompent sur les femmes ! amitiés |
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marinelise |
Merci d'avoir apprécié cette comédie romantique fee-de-ble Merci marinelise pour tes remarques et compliments. Bien à toi |
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Vermeil |
Bonsoir Vermeil, Elle était attendue cette Suite .. :) Et Paf .. on ne s'attendait point à Cela .. Alors, BRAVO .. Chapeau de nous avoir embarqué en cette belle Histoire dont chaque Vers tenait l'Attention !! BRAVO , BRAVO .... LyS .. |
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Lys-Clea |
Bonsoir Lys, merci ! | |
Vermeil |
Cette musicalité parfaite enrôle tout le long du poème, la féérie est là, dans cet envoûtement Bravo |
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Edelphe |
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