ZOHÉIR
J'ai vu seul dans son esprit les pensées à lier
Durant des mois je fus son visage exsangue
Je parcourais ses yeux et mouvais sa langue
Lorsque la saison s'abaisse je demeure figé
Aujourd'hui j'existe dans ses tréfonds passés
Sous l'accablement d'un pouvoir plus grand
Je fuis le jour comme le métal un aimant
Mais ma voix rira bien qui rira le dernier
J'ai dépassé les clichés qu'accable le temps
À toutes époques demeurèrent un Bien un Mal
Mais je peux et j'avance que mon piètre égal
N'a rien d'un souverain que son trône attend
SWANN
Et moi je me demande d'où tira le muet
Sa langue si fourchue qui le fait orateur
Car tout homme ainsi est un fin menteur
Qui dans sa poche ne garde pas un sonnet
J'ai honte de marteler de tels propos acerbes
Un être aussi las qu'un vieux conte à la dérive
Nous demeurons pourtant sur la même rive
Mes valeurs m'empêchent de te jeter à la mer
ZOHÉIR
Tu lies valeurs scurriles et noires prétentions
Et je récite mon poème avec bien des atouts
Tsar je règnerai seul dans cette âme saoule
Je maîtrise le mensonge mieux que Cicéron
Tu cours sur la sphère sans jamais l'aborder
Un traître marin ne maîtrise pas les nœuds
Tu es ce matelot qui crache son grand feu
Dans mon dos sans jamais vomir la vérité
Qui donc mieux qu'un sourd critique le muet
L'accable d'artifices jusqu'à le faire trembler
Ratisse son jardin des mots les plus blâmés
Un devin tel que toi rase-t-il donc les bleuets
SWANN
Je suis bien marin mais tu demeures Ulysse
Et ce radeau ne possède qu'à son triste visage
Ceux que les bras maintiennent sur le rivage
Et non le roi de la lâcheté sur son cher calice
Aucun débat n'a lieu je suis maître du navire
Et tant est si bien que sur ton droit poteau
Attaché tu resteras quand je braverai les flots
Jusqu'à ce que finalement ton orgueil chavire
ZOHÉIR
Abandonne-moi donc à Poséidon si tu l'oses
Mais dans la mer de cet esprit je saurai nager
Et ta langue de murène ne pourra me noyer
Je resterai ce que les maux sont à la prose
Comme deux petits garçons l'eau nous amusera
Pourtant les ondes finiront bien par nous briser
Tu seras la vague qui sur le sable ira s'écraser
Et moi le rocher acéré qui sans cesse te défiera
Écrit par TheSnake73
« Si tu as cru, destin, que je pouvais partir, il fallait me donner des ailes. » Pierre Reverdy.
Catégorie : Triste
Publié le 17/04/2013
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superbe , je suis sous le charme!,,,,, | |
flipote |
et quand je pense qu'elle n'a que quinze ans , cette enfant bénie des dieux! et ben! | |
flipote |
Quatorze ans, flipote :D Merci beaucoup. | |
TheSnake73 |
Le ":D" m'a fait éclater de rire xD. Les gens te vieillissent toujours, Emma. À part ça, je n'ai pas les mots pour exprimer comme j'ai adoré ce petit pavé :). Il est sublime et puissant, bravo. |
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