Dans ces rues d'à côté
Dans nos rues d'à côté, les pavés ont des ailes,
Et ce serait peu dire que les murs ont des yeux.
Tout parle et rien ne bouge, jouant aux bagatelles,
Telle une vie déviante où les bancs sont heureux.
Dans nos rues d'à côté c'est le calme étranger,
La ferveur du silence qui s'abat sur les quais,
Cette stupéfaction des instants mal aimés,
Venant chercher l'amour dans les bras des cyprès.
Dans nos rues d'à côté, passeurs des univers,
Nous serons rois demain, toi et moi, si tu veux,
Déclamant d'être dieux, ou démiurges sans fer,
Et dessinant le monde comme l'aimeraient nos yeux.
Dans nos rues d'à côté s'est perdue la fadeur,
Avant que de mourir au pied d'un banc heureux.
Et assis sur son dos, pour nous ce sera l'heure
De dire adieu au monde, et de renaître à deux.
Écrit par TheSnake73
« Si tu as cru, destin, que je pouvais partir, il fallait me donner des ailes. » Pierre Reverdy.
Catégorie : Amitié
Publié le 06/07/2014
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Chapeau. | |
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Magnifique poème,,,, merci | |
flipote |
J'ai adoré, musical, envoutant, surréaliste comme à ton habitude et plein d'espoir dans des yeux encore enfants. | |
Auré |
C'est superbe.. Avec une touche saezienne très belle "Nous serons rois demain toi et moi si tu veux". Dans les favoris celui là |
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Poesie nocturne |
J'avais pas fait attention à Saez mais c'est vrai :) | |
Auré |
je réitère mon commentaire 7 ans après. C'est du travail d'orfèvre. |
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