Je te vois revenir : fragile comme une flamme vacillante
Une lumière vacueuse, arrachée à l'obscurité
Des illusions que tu avais tissées
Des fils d'ombre tendus pour m'éloigner
Se sont dissous dans l'air glacé
Mais ton regard m'envoûte...
M'ensorcelle
Chaque larme : un éclat d'un miroir fissuré
Je voudrais te prendre contre mon cœur en feu
Et laisser ma vie s'écouler entre tes mains tremblantes
La vie est un labyrinthe ? un sablier
Où chaque grain brûle, où chaque éclair tombe
Nous sommes des survivants d'un naufrage :
Égarés, mais obstinés
Sans cet égoïsme inné
Nous serions déjà consumés
Tu as tué pour sauver ta petite sœur
Mais tu n'es pas un monstre aux griffes acérées
Ton cœur est une terre ravagée
Par des tempêtes que personne n'a vues
Toi... Déchirée par des mains qui ont volé ton essence
Ton corps : l'ombre d'un rêve à reconstruire
L'alcool, ton refuge ; bonjour, vodka glacée
Confidente muette de tes nuits sans fin
Dans les recoins de ta pensée, des voix s'élèvent
Des alters murmurent des vérités que toi seule entends
Tu pleures au téléphone, recroquevillée sur le sol froid
Face à ce lit témoin de ce que tu voudrais effacer
Des hommes posent leurs mains étrangères sur ta peau
En échange de billets plus légers que ta souffrance
Toi qui murmures que tu m'aimes d'une voix amoureuse
Sous le poids de tes chaînes invisibles
Et moi...
Inquiet que tu meures
Peur que tu partes loin, à jamais
« Reste près de moi, à jamais,
Qu'importent les tempêtes que tissera la vie » dis-je
Où es-tu ?
Es-tu toujours vivante ?
Es-tu heureuse ? Comment vas-tu ?
Ces fragments de toi... Ces alters surgissant comme des gardiens silencieux
Pour protéger ton âme du chaos qui la dévore jour après jour
Mon cœur vacille entre toi et moi-même :
Prisonnier d'un amour vrai et éternel
Toi qui fumes sur ce matelas défait
Me nommant ton ange dans cet enfer imparfait
Mais toi, comète errante aux éclats imprévus...
Tu veux chasser les ombres et rêver d'un avenir apaisé
Tout en fuyant le bonheur : telle est ta plus grande peur
Tout comme mienne...
Lorsque tes alters prennent le relais... Tu disparais si loin, tellement loin...
Comme une étoile filante avalée par l'aube incertaine avant que je puisse te rattraper...
Je ne sais jamais si je reverrai ton ombre vacillante
Quand tu reviens, ton regard s'excuse tant
Tu crains de me blesser dans ce tumulte mouvant
Ta vie te terrifie : tant d'incertitudes te rongent
Tu redoutes qu'un jour je me réveille face au vide :
Une alter inconnue ne sachant pas qui je suis
Cette peur te hante comme un spectre glacé
Elle me transperce dans ce rêve inachevé
Tu dis ne pas mériter cet amour sans limite
Que ton cœur est trop lourd pour être porté
Mais moi... Je vois en toi une lumière vacillante :
Un éclat brisé mais infiniment précieux
Que personne ne pourra jamais éteindre
Je t'aime malgré le chaos qui t'habite
Je t'aime parce que ton âme danse dans mille nuances
Que personne n'a su la regarder
Et même si demain tout devait s'effondrer...
Même si les étoiles cessaient de briller
Ou si le monde se retournait contre nous...
Je resterai là ; à jamais ancré à tes côtés.
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