C'est l'histoire d'un gars à l'air hagard, rare sont ceux à croire à ses déboires. Attablés au comptoir, des types ne boivent pas mot à son foutoir.
Faut le voir s'époumoner sans broncher si tard, à promouvoir sa tronche. Mais les types étouffent. Alors l'un souffle un coup de frousse au gars, tu parles d'une secousse mais ça suffit à alarmer le type d'à côté qui pousse une gueulante.
Et là l'antre prend des airs d'enfer de Dante. Entre nous, sans rescousse, le bavard ne finissait pas tard dans ce taudis.
Mais un autre dit aussitôt de se résoudre à illusoire débâcle dans ce taudis. N'aurais-t-il pas eu l'idée de faire obstacle, l'inné spectacle n'aurait pas eu de miracle.
Au fait, ce n'est ni un oracle ni un prophète, n'est là qu'un autre gars, plus accostable. Mais la fête venait à peine de commençait que la quintette de bâtard au gradin voulait toujours la tête du gars.
Alors finement, le gars enfile ses gants en filament; et,
filmant du blanc des yeux les types du banc, file lentement, le sang lancinant, vers la porte de fin.
Écrit par Stev
Mieux vaut mourir incompris que s'expliquer toute sa vie.
[ Shakespear ] Catégorie : Drole
Publié le 21/12/2016
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Drole à découvrir... | Poèmes de Stev au hasard |
Annonces Google |
"Et là l'antre prend des airs d'enfer de Dante." C'est une des nombreuses phrases bien filées avec ses assonances que j'ai appréciées dans votre texte poétique ! | |
jacou |
Sympathique court-métrage | |
Verdon |