Il est parmi ces inconnus
Attablé au café turc
Le cœur béant et plaie
Une hémorragie mais personne ne le regarde
Salim est plutôt du genre discret
On peut dire qu'il a donné dans son amour
Don de soi, aussi de ce qui l'entoure
On peut dire qu'il a été princier
Il souhaite reprendre le goût de la vie
Certains en ont après son coût
Pas lui
Ce qui lui importe ce sont les écrits
Les instants avec des gens simples
Et loin l'idée de la passion
Loin les yeux de l'être aimé
Les matins d'aube poudrée
Qui un jour vous rappelle
Que vous êtes dans un mirage
Et que ça va saigner côté émotions
Pour longtemps
Les nouvelles ne sont pas plus gaies
Il voit les gros titres du journal de son voisin
On dirait que c'est marqué bien en évidence
Son histoire personnelle
Et toute la vérité
Qu'il essaie de ne pas mettre en puzzle
Une vérité à vous vriller la tête
Mais Salim est déjà passé
Du côté des survivants
Et l'espresso est bon
Déjà une saveur qui reprend
Quand il sortira il tendra sa main
À la vieille femme qui lui a proposé
Il n'y croit pas
Mais...
Si ça lui fait plaisir à la voyante, pourquoi pas.
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Un personnage touchant, peint avec délicatesse et pudeur. Merci pour le partage | |
Vermeil |
Votre Salim semble resté pur dans le monde sale, moins abîmé quand il se recentre sur le goût du café express... Un poème magnifique |
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Edelphe |