C'est au creux de tes rêves agités
Sur la bancale banquise de nos âmes liées
Voilà un endroit où me poser, me laisser aller
À croire et sourire qu'un avenir est à louer

C'est dans la beauté de paroles assoupies
Comme des tigres posés au fond de ta gorge
Qui n'attendent plus de se lancer et mordre
Car leur crinière, leur fourrure ont blanchi

Les rues sont gorgées de calme lors des aubes
Ce silence invite à ne plus s'égosiller bêtement
Il glisse sur mon corps comme une légère robe
Aux airs de printemps qui promet ses fleurissements

Bulle et libellule à ta vue flottantes, palpitantes
Cette ablution des sens vient de ta peau rassurante
T'aimer c'est boire un vin chaud dans un froid violent
Et m'égarer au premier train, de ta bouche à mon sein