Quand il suffit de deux mots pour créer un monde
Nous les murmurons timidement, apeurés
Les frontières se détruisent au son de ces voix
Et les coeurs se perdent dans le bruit des battements

Il ne faut qu'un regard désespéré, pour perdre toute pitié
Laisser nos ailes voler et notre corps s'enflammer
Nous bâtissons nos propres cages, liaisons sans otages
Nous enfermant peu à peu, les cordes liant les esclaves

Ses liens se resserrent toujours, inventant l'amour
Unissant les prisonniers au nom des faux espoirs
Coupant quelques liens pour se réfugier dans le noir
Baisers,passion,sensualité, et voilà nos petits prisonniers

Les humains peuvent bien affirmer être seul maître de leurs idées
Personne ne peut dominer les liens invisibles qui détruisent notre sincérité
Le plus fou des hommes peut bien s'en vanter, mais il ne possédera jamais la sérénité
Il refuse au contraire tout contact avec ces liens, effrayé de ses petites pensées

Il joue à des jeux, évite tout contact dangereux
Espère ne jamais se brûler avec le feu
Oublie les âmes, fuit les yeux
Il souhaite la liberté, le pauvre amoureux

Il connaît la musique, il sait écouter,
Sans pour autant se prendre à danser
Il rejette le plus grand bonheur et évite les pleurs
Il sait que sans l'amour se perdent les malheurs

Pauvre fou, cri le peuple dans un élan de solidarité
Pourtant, le génie, c'est lui, pas nous, pauvres abrutis
Il contrôle sa vie et ne craint point le plus grand des soucis
L'amour est une cage qu'il a refusé et le voici en liberté

L'amour, est définitivement un crime, dont je me déclare coupable
Je n'ai pas honte de ma stupidité, de mes grandes idées
Je n'ai pas peur des mots, ni des élans passionnés
J'admire seulement la puissance de deux simples mots accordés

Je t'aime.