C'est une origine, c'est la base de tout
Un monde où le noir est manitou.
C'est sombre, c'est obscur,
Un monde noir pourtant si pur.
C'est le monde de nos pensées
Celui petit à petit effacé
Lors d'une vie trop pleine
C'est là que la méditation est vaine.

La tête, mécanisme enrayé,
Ne sait plus se reposer,
A tel point que les réalités effraient
Dans le monde qui nous est imposé.
Méditation, pourtant, n'est que vrai
Ici bas le matériel est pauvetré
Il en devient intempestif
La possessivité, ce trouble suggestif ...

C'est le flot de moi, de mon intérieur
Les eaux du monde, l'évolution ultérieure,
Où les vagues d'un flux incertain
Balancent gentiment d'un mouvement opportun
Les fruits de l'invention, cet humain décrit
Comme un nom, mais sa supériorité s'écrit
Dans le vent du large
S'efface de ce monde barge
Se sait universel comme la mer;
L'idiot, lui, y reste amer...

Simple vie, une tasse de café,
Noirceur bue et vécue,
Je me fiche bien des fées,
Des contes et des idées reçues.
Je veux un peu de calme,
Que les gens me fichent parfois la paix,
Je nage dans ma vie comme en rêve je m'en repais
Mais je me noie et nage sans palmes.
Je suis un gamin à qui on n'a rien appris
Des relations sociales, qui d'ailleurs ont un prix,
La marre est pleine de corruption
La marche à suivre est toute de goudron
A moins de se mettre soi-même en marge ;
Et un peu de noirceur, d'oubli dans ce monde barge.