C'est une petite bête qui monte, qui monte
Qui monte le long de ma jambe
Ses petites pattes gratouillent le mollet
Créant de petits frissons d'impatience
En abordant la cuisse, elle a un peu chaud
Et se met à l'ombre
Sur la face interne
Chatouillable
C'est une petite bête qui monte, qui monte
Plus elle monte, plus ça chatouille
Plus ça chatouille, plus ça se hérisse
Si bien qu'elle se croit sur un trampoline
Atteignant la forêt touffue
Elle boit à la source, au fond du ravin humide
Une eau à l'allure croupie
L'endroit semble accueillant
Mais la petite peste jamais contente
Veut voir ailleurs ce qui se passe
La voilà qui repart
La tête dans les nuages,
Elle tombe dans le trou sombre de mon nombril
Misère qu'est ce là ?
Une bassine pour des réserves d'eau ?
L'endroit est tremblant,
(Le gras, ça ondule)
Pas de camp ici !
Vaillamment, elle atteint le sein
La pente devient raide !
95D ! presque le Mac Kinley !
Elle grimpe, glisse et tombe
Têtue, la bestiole lance un lasso sur une protubérance
Et se hisse le long de la corde
La “protubéranceâ€� alors se dresse et se raidit,
Entraînant même un mouvement de mon corps entier
Un minuscule tremblement de terre !

Tout de même, à y regarder de près,
Cette petite bête est bien étrange.
Et ces deux boules poilues ?
Je suis sûre qu'elles n'étaient pas là tout à l'heure !
La voilà qui roule entre mes deux seins !
Elle y gicle même !
Un liquide poisseux, translucide qui, ma foi, n'a pas mauvais goût.

“hého, la Lune ? ici la Terreâ€� hurle-t-elle
Je sors de ma rêverie
Elle se transforme brutalement en amant vexé …
Par le peu d'effet qu'il me fait