Dans l'ombre de la fumée qui se dessine sur la vitre
Ton visage apparaît, encore clair dans la nuit tombante
Cette page qui se tourne enfin, marquant la fin du chapitre
L'espérance renaît au milieu des souvenirs qui me hantent

Un souffle nouveau, un changement radical
Ma vie balayée et mes rêves engloutis si profonds
Un destin cerné d'inconnu, et cette peur médicale
D'être de nouveau seul pour de bon

La douleur s'en est allé pour laisser place à la mélancolie
La douce aigreur des jours heureux qui s'écoulent
Un nappage doux et brillant, comme un coulis
Quand on se disait que c'est bien comme ça, que « c'est cool »

Sans regrets, je t'ai donné mon cœur et mes espoirs
Mes rêves et mes peines, mes peurs et mes envies
Quand on passait des heures à parler dans le noir
Quand je te parlais de t'aimer ainsi pour la vie

Quand on se faisait des promesses sans conditions
Où l'on rêvait d'un avenir en commun
Ensembles toujours, sans défaite ni rédition
Nous deux, réunis, main dans la main

On était beaux, on était bien
Mais on restait que des gosses un peu rêveurs
Des adultes encore un peu enfantins
Alors qu'au fond nos vraies vies étaient ailleurs

Et je n'arrive pas encore à tout écrire ce que je ressens
Ce mélange abrupt et totalement absurde de sentiments
Je m'en veux tu sais, de ne pas avoir su réagir à temps
Même si j'ai tout fais, j'aurais sûrement pu encore plus, je le sens

Même si ma vie est maintenant ailleurs et sans toi
J'ai mal de ne pas avoir été à la hauteur et d'avoir dû partir
Car impuissant de ne pouvoir te retenir avec moi
J'ai eu si mal, que je crois que j'ai finis par en mourir

La renaissance a un coût, et je l'ai payé cher.
Fermer un cœur censé rester ouvert
Réfréner des émotions et des sentiments
Quand ceux si viennent naturellement

Se rendre compte que l'on était pas la personne qu'il fallait pour celle qu'on aime et pour qui on a pu tout donner est douloureux, décevant, rabaissant et infiniment triste.
Devoir abandonner cette personne parce que l'amour lui même ne suffit plus est encore pire
Puis remettre en question le simple fait que l'amour existe

C'est comme si chaque jour de vie, c'est se regarder un peu plus mourir...