Le crépuscule
Le soleil mi-blotti derrière les collines
Verse un frêle rayon qui enivre les champs.
Quelques nues en panache aux fins contours d'argent,
En festons grivelés dans le ciel pur, badinent.
Sur la crête des monts un blafard jet d'or paît.
La cime des pins fiers, dans les ombres géantes,
Ebrèche l'horizon sous des feux amarantes.
Au loin, le vent chuchote, et tout le pré se tait.
Soudain élan suprême! O puissante faiblesse
Du mourant fou de vie! Tu jettes ta sueur
De vermeil et d'argent, jour repu de splendeur!
Pour ensuite mourir de magistrale ivresse.
Tremblante dans l'azur stable et mystérieux
Du crépuscule clair, moiré d'or, d'écarlate,
Vénus rit dans sa cour du ciel qu'elle dilate,
Avant que de glisser dans le soir silencieux.
Richard J. Beauchesne
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Écrit par Richard B
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire viennent aisément. Boileau Catégorie : Divers
Publié le 21/05/2009
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J'avais 20 ans alors quand j'ai composé ces vers. Aujourd'hui j'en ai soixante-seize. |
Richard B ![]() |
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Merci pour ce magnifique partage, les mots n'ont pas d'âge...Comme le cœur d'ailleurs ! amitiés Louann |
louann ![]() |
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Il y a mille et une façon de voir et chanter la fuite d'Apollon; la seule véritable constante, c'est la fascination qu'exerce sa beauté sur les Hommes. Ravissant. |
jacques roeuve ![]() |
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que de temps passé et Vénus qui revient toujours saluer le berger à la mort du jour, comme si rien n'a changé...cela sera toujours ainsi tant qu'il y aura des moutons qui paissent et des bergers à l'âme paisible... sois le bienvenu parmi nous |
Silenys ![]() |