Six pierres étoilées jonchaient le sol
Et mes frères écoutaient avec attention
Ma prose parfois cinglante tout au fond
De ce trou vert où résonnait mes paroles.
On pouvait lire l'amertume dans ces yeux
Et c'était cependant peu leur dire
Ô comme les Dieux si haut doivent rire
Loin la misère, retirés aux cieux.
Ainsi j'offrais de jolies balades,
Emmenant mes trop chères amis
De ce trou gigantesque vers l'infini
Là où les fous côtoient les malades.
" Ah! Dans ce pays encore trop méconnu,
Je vous montrerai cette tourmente.
Et ces femmes tout aussi charmantes,
Que la pauvreté laisse à nu
Les seins qui pointent, témoignant du froid.
Cette vision, violente à mon cœur,
En accentue la noirceur,
Étrange paradis, enfer que je côtoie.
Et j'allais oublier les idiots, les fous!
Ceux-ci méritent cette attention particulière.
L'œil vide, de l'esprit centenaires,
Ils respirent la mort et creusent des trous
Où ils enterrent leurs peines, leurs chagrins
Ainsi que toute leurs réflexions
Qu'ils accumulaient jusqu'ici tel une collection
Et au loin, on entend, affamés, les chiens."
Sous l'effet de l'alcool, la résine,
Que moi et mes frères chérissons tant
Montait en notre tête juste à temps
Pour finir le portrait de ces ruines.
" Une fois, j'ai croisé l'œil de ce Dieu!
Et j'ai senti en lui la peur le traverser.
Il savait déjà que nous étions les rois bafoués,
Implora mon pardon, du haut de ses mille lieues."
Écrit par Renaud56
quelques poèmes mais mes ballades musicales sont sur https://soundcloud.com/sickboy-13En espérant que ça vous plaise.
Catégorie : Divers
Publié le 01/12/2009
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Plus que prophétique ton poème, il est tel que j'aime ! Merci Renaud de ce beau texte ! Amitiés! |
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