Ici
là
là-bas
ailleurs
nulle part
partout
n'importe où
et nulle part...
voyage dans le néant
vers le néant
dans l'immensité
intemporelle du temps
dans l'immensité
sans borne
dans les espaces
vides
incommensurables
infinis
par delà la plénitude
les constellations
les pléiades
les galaxies
Ici
là
là-bas
ailleurs
nulle part
partout
n'importe où
et nulle part...
et là où il n'est pas
nulle part où il soit
partout où il se rende
solitaire
où noyé dans la foule
dans toute sa nudité
l'homme est un étranger.
Sous le voile convivial
ornementé
chamarré
enluminé
émaillé
piqué
cousu
rapiécé
ravaudé
de manières affables
de jeux engageants
d'attitudes galantes
d'usages courtois
de simagrées amènes
de préciosités civiles
dissimulant
escamotant
costumant
accoutrant
caparaçonnant
harnachant
un coeur de pierre
Dieu
Seigneur
Tout Puissant
Éternel
Roi des Rois
Saint des Saints
Déité
Génie
Démon
Idole
l'Homme Providence
comédien
dramaturge
démiurge
tragédien
théatreux
l'homme scénique
l'homme dans toute sa nudité
il vogue sur un océan de décrépitude
de déliquescence
de poussière
de ruines
encaqué dans le train
de la vie.
Malheurs
malédictions
infortunes
tribulations
anathèmes
détresses
disgrâces
désastres
malchances
des hordes emblématiques
croisent des gares diaphanes
et stationnent implicites
en toute impunité
des jours
des décades
des mois
des années
des lustres
des décennies
des siècles
des millénaires durant
vagues perpétuelles
flots répétés
lames déferlantes
salves d'arrestations
et jugements hâtifs
Tous les personnages
individus jouant un rôle
interprétant une partition
tous les héros
toutes les héroïnes
tous les notables
toutes les personnalités
toutes les célébrités
toutes les figures
tout un monde en apparence
en appartenance
d'indispensables mortels
remplissant les cimetières
et personne
ne descend du train
en marche
et toujours à l'arrêt
sur une voie de garage
au milieu de nulle part
et partout simultanément
tout le monde
et personne
des milliards d'âmes vives
se mouvant sur la terre
qui a en soi vie d'âme
pullulant dans les eaux
d'un pullulement d'âmes
toutes vivantes
parmi toute chair
embrasant les charbons
et nulle âme éteinte
retranchée de son peuple
de l'assemblée
de son milieu
livrée en la paume de ses ennemis
de la Géhenne
de l'Hadés
tout le monde
et personne
ne pose pied
sur le quai de l'éternité
de l'impérissable
de l'indestructible
de l'indéfectible
de l'indissoluble
sauf l'Homme Immortel
...mortel...
dans un dernier soupir
exhalant en consomption
son âme mortelle
cadavre
dépouille
macchabée
charogne
transporté en fosse publique.
Écrit par Raymond_MATABOSCH
Cent fois sur le métier remet ton ouvrage car c'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Catégorie : Divers
Publié le 07/11/2006
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ce sont les thèmes de ta partition..... c'est vrai , quand on lit ton poème, çà ne fait pas une belle mélodie. bien écrit | |
plustout |
Mais ma mélodie est carrée, Plustout? à base de basses et de hauts bois | |
Raymond_MATABOSCH |
oh! alors j'aime bien , surtout le hauts bois. | |
plustout |
bien écrit comme à chaque fois, j'aime les mots qui défilent...:) | |
MAZBRI |