Ni voix ni verbe
ni chant ni polyphonie
ni bruit ni aboiement
ni cri ni hurlement
ni avertissement ni appel
ni suffrage ni avis
ni laïus ni éloquence
ni bavardage ni enrouement
le monde est muet
se refusant au vote
et tire le rideau.
Ni masque ni voilerie
ni toile ni crêpe
ni litham ni tchador
ni voile ni dissimulation
ni obscurité ni apparence
s'éclipser
se cacher
se gauchir
se gondoler
se déformer
s'enrober
le ciel en débauche
pour les fils de Sion
de l'Aigle
de l'Ours
du Coq
du Croissant...
pleurent mille morts.
Roi du carnaval
une religieuse joviale
par les voies de Dieu
treillis de combat
rangers au pieds
casque de guingois
sur la tête vide
visage noirci
cigarette fumante
aux lèvres figées
grenades à la ceinture
mitraillette au poing
court après l'éternel
dans un futur trépassé.
Et les statues de marbre
au premier chef
chefs d'états
de gouvernements
de partis politiques
ministres
candidats
et candidates
aux élections présidentielles
et les castes
et les nantis
et les autres...
sur leurs estrades célestes
en rangs d'oignons serrés
sardines encaquées
regardant
l'esprit tors
passer la parade
impassibles et dignes.
Statues de marbre
au suffrage des électeurs
faisant campagne
paroles fourbes
élues par un peuple
honteusement anesthésié
statues de sel
potiches de porcelaine
poupardes
ignorant parfaits
les lois humaines
les lois naturelles
les lois galactiques
les lois éternelles
leurs lois politiciennes
les ayant votées
eux ne risquant rien
les détournant à leurs profits
les citoyens asservis
n'y échappant
elles trônent assises
et ne se dérangent
indispensables
vitales
immuables
immortelles
trop satisfaites d'elles
imbues de leur personne
la fierté les aveuglant.
Mais... savent-ils eux
si divins
si fieffés
si accomplis
si angéliques
si charmants
si séraphiques
si éthérés
et si probes
si incorruptibles
si irréprochables
et si purs
si impeccables
si blancs
si idéals
si complets
si très biens
et si très bons
si infaillibles
et si sains
sans faute à leur repentir
des Dieux terrestres
savent-ils eux
qu'après Sodome
vient... Gomorrhe.
Écrit par Raymond_MATABOSCH
Cent fois sur le métier remet ton ouvrage car c'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Catégorie : Divers
Publié le 28/10/2006
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je me croirais vraiment au carnaval .....on finit toujours par bruler le Roi carnaval.... et on danse autour, tu dois connaitre. bien écrit. | |
plustout |