Les roulées consumées au parking des lycées
Galilée fait tourner la planète en fumée
On est riche de nous, aux confins des nuages
Puisqu'on est jeune et fou, jusqu'aux fins de nos âges
Des clopes de hasard pour quelques bus en r'tard
Pour quelques bières au bar, et pour quelques pétards
Pour un peu de brouillard, pour quelques idées noires
Pour quelques tâches d'art sur un papier buvard
Une boule dans le ventre qui remonte à mon cou
J'ai l'odeur de la cendre, sa blancheur et son goût
Et je racle ma gorge comme on racle un égout
Et je racle ma gorge, il ne reste qu'un trou
Enfumé j'ai vécu aux trottoirs des trop tard
Aux trottoirs des vaincus qu'ont les gueules dépotoir
Qu'ont les gueules sans joie et de l'encre dans les veines
Il était une fois tes deux mains sans les miennes
Au fond des cendriers quelques restes de nous
Des mégots écrasés, des brûlures aux genoux
Et des cendres à nos pieds, aux racines d'un bûcher
Quelques cendres tombées de nos bouches brûlées
Écrit par Quai 21
Le vrai talent n'est il pas de bien cacher le fait qu'on en soit dépourvu ?
Catégorie : Divers
Publié le 14/06/2022
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t Milo alors où est-il dans son fauteuil d'osier je ne me trompe pas dis ? les cendriers c'est dur j'en ai un et j'attends quoi sur le quai à mon âge ? tu écris bien encore |
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marinelise |
Un favori immédiat, merci Quai, c'est le poème que j'avais besoin de lire Outre cela, je le trouve subtile et j'aime son blues conscient, son champ lexical et son univers singulier, ces cendres qui restent et sentent le vide Bravo |
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Edelphe |
Vous ne vous trompez pas Marinelise, merci à vous ! Edelphe, merci beaucoup pour ce beau commentaire ! |
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Quai 21 |