Ils enverront la guerre
Pour un morceau de terre
Ils enverront la guerre
Dessiner des frontières
Pour quelques industries
Pour des mines et des sols
Pour quelques énergies
Du sang pour du pétrole
Ils enverront les chars
Pour quelques territoires
Ils enverront les chars
Rouler sur nos espoirs
Rouler sur nos enfants
Des cailloux dans les mains
Pour jeter sur les grands
Ce qu'il reste d'humain
Ils enverront les armes
Et le bruit des alarmes
Ils enverront les armes
Ils enverront des larmes
Des balles à nos joues
Qui taillent nos visages
Des balles à nos genoux
Qui rasent nos villages
Ils enverront les hommes
En lignes et en colonnes
Ils enverront les hommes
Aligner d'autres hommes
Et sous le bruit des bottes
Piétinant nos Histoires
J'entends sonner les notes
Des anciennes mémoires
Ils enverront les bombes
Comme la pluie qui tombe
Ils enverront les bombes
Pour mieux creuser nos tombes
Pour mieux creuser la Terre
Creuser jusqu'aux enfers
S'il n'y a plus de Terre
Ils creus'ront l'univers
Ils enverront les flammes
De nos fils à nos femmes
Ils enverront les flammes
De nos fronts à nos âmes
Pour des rêves d'empire
Bâtiront l'avenir
Sur des cendres d'humains
Sur des cendres de rien
Ils enverront la haine
Et l'horreur et la peine
Ils enverront la haine
Perfusion dans nos veines
Perfusion dans nos cœurs
Sous les ruines d'un monde
Qui ne bat plus les heures
Ni même les secondes
Ils enverront la mort
Écarteler les corps
Ils enverront la mort
Pour quelques pièces d'or
Pour quelques billets verts
Des océans de sang
Pour quelques billets rouges
La mort c'est de l'argent
Ils enverront la nuit
Loin des lunes qui brillent
Ils enverront la nuit
Pour des jours de folie
Des jours où l'on oublie
Le goût de Liberté
Qui parfumait nos vies
À nos matins aimés
Ils enverront la peur
En tout lieu, à toute heure
Ils enverront la peur
Aux dernières lueurs
Qui sera le premier
À sauter la planète
Qui sera le dernier
À crier sa défaite
Ils enverront la fin
Du fil de nos destins
Ils enverront la fin
La bombe H des Humains
Pour des siècles de guerres
De l'épée à la bombe
La mort pose sur Terre
Un regard de Joconde
Écrit par Quai 21
Le vrai talent n'est il pas de bien cacher le fait qu'on en soit dépourvu ?
Catégorie : Divers
Publié le 01/03/2022
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Des mots forts qui pétaradent de réalisme Bravo |
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Edelphe |
Comme c'est bien écrit ... "La mort c'est de l'argent" est en écho du début à la fin de votre poème Merci Quai |
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MARIE L. |
Des répétitions lancinantes qui rythment un poème engagé et témoin du cynisme des va-t-il guerre aveuglés par leur désir d'asseoir plus encore leur pouvoir | |
Vermeil |
Bonsoir, BRAVO !! LyS .. |
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Lys-Clea |
"La mort, c'est de l'argent" ... Ces mots, qui claquent avec la froideur du réel, résument le cynisme des va-t-en-guerre et leur voracité. J'ai aimé votre écriture brève, cash, rythmée par des vers répétés avec pertinence et qui scandent l'ensemble. La conclusion est une merveille d'acuité dans l'art de saisir le fond-même des choses : "La mort pose sur Terre / Un regard de Joconde" |
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Ombrefeuille |
Mille mercis à vous tous, Edelphe, Marie L, Vermeil, Lys et Ombrefeuille pour vos lectures et ressentis. | |
Quai 21 |
Poème fort... Des mots qui touchent justes, des images qui percutent de vérité triste.. Bravo |
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Lucyline |
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