Toi qui me voit
Comme une béquille de foi
Toi qui me voit
Parfois aux abois
Sache que je t'aime
Que je vois ta peine
Que je ne peux la boire
Tout comme ton désespoir
Ton corps de sexagénaire
Se replie, faute d'air
Désemparé, perdu, déboussollé
Déprimé, tendu, désespéré
Ma soeur et moi
Ton appel, entendons
Des décisions de poids
Nous prendrons
Pour de toi, te protéger
car nous sommes désemparées
De voir ton esprit s'effondrer
Et ton corps, essouflé, abandonner.
Un jour, papa
La lumière tu reverras,
De belles années tu as
Encore devant toi.
Ne baisse pas les bras
Nous sommes là
Ma soeur et moi
Mais sommes épuisées, voilà
C'est pour cela
Que l'on va te confier
A des gens expérimentés
Qui sauront t'aider papa.
Nous ne pouvons pas ramer
Pour toi, sans couler
Nous ne pouvons pour toi respirer
Et aider ton âme blessée.
Accepte cette aide proposée
Accepte ces perches d'hospitalité
Nous veillons sur toi
Mais à distance, cher papa.
Je t'aime papa
Je crois en toi
Vivre, tu peux
Mieux, si tu le veux.
Ne te laisse pas mourir
Je crois en un bel avenir
Je crois en toi.
Car tu es mon papa.
Écrit par Plume de plomb
"Un mot, une phrase, une lettre... À la poste."
Catégorie : Amour
Publié le 26/10/2019
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Je comprends tellement ce sentiment... Mon père commence à prendre de l'âge aussi, et l'on souhaite veiller sur ses parents comme ils ont veillé sur nous... Merci d'être cet ange pour votre papa Plume de Plomb ! C'est très émouvant... | |
grêle |
Déchirant poème qui s'adresse à l'être cher. Je ne saurais que dire ma peine à vous lire, mais l'espoir aussi car votre père est bien entouré, par votre amour. Cela est terrible et bon à lire, à la fois. Merci de partager votre peine, Plume de plomb. | |
jacou |
Une magnifique déclaration d'amour filial à votre père, et un déchirement concernant la décision que vous avez dû prendre et que vous avez exprimé en termes poignants. Pour autant, elle est tout à fait compréhensible, car accompagner une personne diminuée au quotidien est extrêmement difficile, épuisant comme vous le dites vous-même. L'essentiel, c'est tout l'amour que vous lui portez, et que vous dites de si belle façon dans les deux dernières strophes. Une lecture vraiment émouvante. |
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Matriochka |