Je suis jaloux comme un moi
De ma beauté qui me transcende,
Je suis moche comme une noix
Et tu es belle comme une amande,
Je suis un ange déchu
Par un Dieu de lumière,
Je suis un homme déçu
Par sa saleté rancunière,
J'envie sa perfection
Il ne peut que me pardonner,
En m'infligeant cette punition
Il m'aura vraiment tout donné,
En cela je l'ai volé
Mes ailes sont brulées,
Mais j'aimerais tellement m'envoler
Dans son amour me dérouler,
J'aimerais n'avoir que des plumes,
Pas des écailles et des poils,
C'est pour ça que je forge sur mon enclume,
Les ailes de mes étoiles,
Elle m'émerveille comme le bétail
Précipité dans le précipice,
Lisant haruspices de leurs entrailles
Je me promets un armistice,
Donc j'accuse le divin
D'être un mauvais père,
Je me change en écrivain
Qui s'aime moins que ses vers,
Il m'a offert l'individualité
En me laissant le choix de ne pas m'aimer,
Et pour le remercier
J'ai créé ma haine et l'ai reniée,
Lucifer autrefois ange de lumière
N'est plus que l'ombre de lui-même,
Il n'a pas la force régulière
D'aimer les choses qu'il aime,
Et j'aimerais lui faire payer
Sa faute impardonnable,
En lui offrant l'absolution liée
Par ma grâce incontestable,
Je lui accorde l'amour de tout
Sauf de lui qui est trop fou,
Si ma faveur lui échoue
Il n'en sera pas moins absous,
Dieu m'a purifié
Tout en me punissant,
Il m'a fait tout putréfier
Et pourtant autant jouvent,
Que la fougue de l'océan
Je ne sors jamais de l'amer,
C'est pour ça que je descends
De ma mère et de son père,
Je suis l'enfant consanguin
De Dieu et de sa mère,
Naissant des reflets satins
D'une vague de poussière,
Je suis aussi dangereux
Qu'un imbécile malheureux,
Qui déprime dans le feu
D'un enfer aussi fielleux,
Je suis les maux et les fléaux
La pestilence devant l'omnipotence,
Je suis mon cri et son écho
C'est le silence de mon omniscience,
Je suis la nuance de mes souffrances
Qui ne laissent pas place à la croyance,
Je suis sûr que personne ne me devance
Je suis la tache sur l'élégance,
J'ai toujours existé
Absolument tout était présent,
J'essaye de tout exciter,
Mais je ne suis que le géant
Microscopique et conséquent
Ma splendeur me surpasse,
Elle est macrocosmique et moi je suis le vent,
Qui s'engouffre dans l'espace
Se créant une impasse
Par le vide qui trépasse,
De ses murs de carcasses
Aussi durs qu'ils nous font face,
Dans le tartare, on est grillé,
On mange cadavres et grillons
Qui seront restitués
Dans la gloire que nous pillons,
Dans l'abime chaotique
Nous semblons hostiles et grognons,
Alors que nous sommes bons et bénéfiques,
Dans la tendresse et la passion
Nous croyons la vérité
Mais nous paraissons débiles,
Car nous ne pouvons l'imiter
Nous somme irrité par notre bile,
Je corromps mon paradis,
De ma douceur qui irradie,
Cet amour infini
D'une complexité indéfinie,
Je brûle mes neurones
De mon savoir qui me détrône,
Je suis mon propre mauvais rhum,
Si tous les chemins mènent à Rome
Comment pourrais-je la quitter ?
Je suis l'avocat du diable
Se demandant comment l'acquitter,
Alors qu'il n'est pas sortable
De cet enfer désinhibé
Dans lequel sans arrêt,
Il ne cesse de s'exhiber
Tel un pervers et un taré,
Qui jamais ne s'empêche
De prêcher le péché,
Pour un mal revêche
Pécher n'est pas pécher,
Comment dire le contraire
En voulant seulement s'en abstraire,
Pourrais-je tomber sous la terre
Sans parler de Voltaire,
De tous les australopithèques,
Je suis le plus luminescent,
Je ne vais plus en discothèque
Je suis déjà phosphorescent,
Je suis intelligent
D'une ignorance mélodieuse,
Je suis le drôle d'agent
D'une méchanceté odieuse,
Pourquoi je n'ai pas de qualité
En ce monde qui par défaut,
M'a toujours obnubilé
Rien n'a jamais été faux,
Je vole à sa mort sa faux,
Comme une sucette à un enfant,
Je regarde les infos
Comme la gueule du néant,
Qui m'aspire entre ses dents,
Je me blottis contre sa pomme d'Adam,
Je suis con, inconséquent,
Et un absurde excrément,
Que tout à chier se soulageant,
De ma vilaine grossièreté,
Qui ne s'aime plus comme avant
Qui ne sème que rugosité,
Aigris par mon absence
Ma vie n'a pas de sens,
L'opportunité c'est de la chance
Et l'existence de la présence...
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Écrit par Plume borgne
petit a petit viens l'appétit.
Catégorie : Poésie
Publié le 11/05/2024
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