Il bâtit fervent des châteaux de merde
Plaquant des poncifs gâteux et baveux
De rime facile, œuvres d'un morveux
Pataud comme un veau qui sans cesse emmerde.
Il voudrait sculpter avant qu'il la perde
Sa Dulcinea, dame de ses vœux,
Avec son esprit et ses doigts nerveux
Mais le pauvre idiot la couvre de merde.
En croyant tisser, il mêle des nœuds
De vers comme vers pisseux et veineux,
Bourrelets de mots et cancers de rimes.
Depuis qu'il perdit le plomb qu'il claqua,
Vacillant toujours entre deux abîmes,
Pierre le clown déguste son caca.
Écrit par Pierre de Coeur
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Pierre de Cœur Catégorie : Triste
Publié le 12/04/2017
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Commentaires
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Posté le 12/04/2017 à 15:03:14
Je sais pas si c'était le but mais votre poème m'a fait rire ! Dégoûtant lol merci ! | |
suane |
Posté le 12/04/2017 à 15:27:45
Oui, c'etait le but, l'auto-dérision... :-) | |
Pierre de Coeur |
Posté le 12/04/2017 à 15:53:01
Au début, ce poème m'a choquée, je me suis demandé : où veut en venir Pierre de Coeur, a-t-il perdu la raison ? Nous sommes loin du lyrisme et romantisme habituel... mais à la relecture, il me fait bien sourire aussi. Le talent est toujours là, même si le sujet est "spécial"... bravo Pierre de Coeur | |
z0line |
Posté le 12/04/2017 à 17:40:34
J'ai perdu la raison depuis que je prétend devenir poète et ceci viendrait plutôt du contraire : un éclat de lucidité au milieu de cette folie, me rendre compte que je ne suis pas un chevalier combattant des géants, mais un vieux fou attaquant des moulins à vent. Dans mon cas, un vieux qui joue comme un gosse dans la merde en croyant construire des beaux châteaux... J'en ai été toujours conscient, mais voulais croire que l'effort et le temps me permettraient arriver à quelque chose malgré mon âge, que j'avais une chance, aussi petite qu'elle soit d'achever ma quête, et maintenant je me rends compte que je n'y arriverai jamais. Et, comme je ne peux pas renoncer, je passe à la dérision... Au moins ainsi le fond et la forme sont en harmonie... :-( |
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Pierre de Coeur |
Posté le 12/04/2017 à 17:45:22
Vous êtes extrêmement dur avec vous-mêmes PDC ! Votre talent est indéniable, c'est toujours un bonheur de vous lire. Vous devriez vous réjouir de toucher le coeur d'autant de gens... mes amitiés | |
z0line |
Posté le 12/04/2017 à 18:41:20
Je vous remercie de votre gentillesse et ce que vous dites me fait vraiment plaisir, mais ce n'est pas l'opinion générale, même si la plupart ont la délicatesse de ne pas le dire et je ne suis que trop conscient de mes propres défauts. Grâce à l'aide d'autres poètes (ce fut ici que je reçu la première critique, pas très aimable mais juste, qui me pointa les premiers), je les ai corrigé peu à peu, mais je viens de me rendre compte d'autres, que je n'avais pas considérés et dont mes sonnets sont gorgés, des défauts qu'il me faudrait des décades que je n'ai pas à apprendre à détecter et à corriger... En réalité, la dérision n'est pas si méchante qu'elle paraît, car elle est une solution, une sortie d'une situation sans issue, une façon de ne pas me rendre et de continuer à écrire. Comme quand Molière ridiculisait les précieuses ridicules en composant des vers qu'il mettait dans leur bouche. Enfin, je pars vers le Nord à la fin du mois pour recharger mes batteries à la cité de ma muse et j'espère que cela me permettra de tenir encore un an de plus... :-) |
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Posté le 12/04/2017 à 18:54:50
C'est tout ce que je vous souhaite, de vous ressourcer pleinement pour un nouveau départ :) A bientôt | |
z0line |
Posté le 12/04/2017 à 18:55:07
Anvers et contre tout, tu écris bien Pierre ! | |
CRO-MAGNON |
Posté le 13/04/2017 à 02:17:34
Exactement, Cro-Magnon, c'est là que je vais, à respirer l'air que respire ma muse, à voir ce qu'elle voit, à sentir ce qu'elle sent... | |
Pierre de Coeur |
Posté le 13/04/2017 à 07:54:17
Avec l'explication de son auteur le poème devient plus clair. | |
TANGO |
Commentaires
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