Cariatide nue, offerte au mauvais sort,
Sans amour et sans but, par la Parque épuisée,
Bas le joug du fardeau, ta figure écrasée
S'est soumise à jamais, sans appui ni support.
Ce bourreau dur et froid, ton indigne consort,
Tel le Maure Othello, convoite ta pensée
Et tes moindres moments, te laissant oppressée
Captive hors du monde, innocente de tort.
Ta bonté — ton collier —, ta beauté, — son trophée —,
Et la nécessité t'ont tenue étouffée
Sous l'absurde carcan de qui ne t'aime pas.
J'implore le destin avec toute ma fibre
Pour qu'au soir de tes jours, tu te vois enfin libre
Du regard pétrifiant de ton catoblépas.
Écrit par Pierre de Coeur
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Pierre de Cœur Catégorie : Amour
Publié le 05/09/2014
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