Elle a cette silhouette, si fine, presque trop,
Cette démarche simple et pleine d'élégance
Où chacun de ses pas semble s'être échappé :
Les éthers l'envolent.
Elle a ces cheveux bruns, fugitifs, venteux
Qu'elle ne touche jamais,
Qu'elle attache parfois,
Qui respirent l'air encore frais du matin.
Quand elle vous regarde,
Elle a ces yeux d'une couleur qui n'existe pas,
Pleins de fierté, de sourire et d'amour
Pleins d'un mystère qui s'efface,
Pleins de tout,
Pleins de rien fugitif.
Elle prend ce petit air d'innocence,
Comme pour vous charmer.
Elle vous montre que vous n'êtes rien.
Un sourire de moquerie,
De complaisance ?
Elle a cette beauté qui sait exprimer tout
Par un seul visage
Par un seul regard
Par un seul sourire.
Elle a ce diable doux,
Ce mépris susceptible
Et cette joie chagrine
Qui tremblent la conscience.
Elle a cette élégance, cette beauté sans fard,
Et son charme frissonne,
De toute la candeur de l'aurore.
Elle est insaisissable
Et tout se fige à son passage
Le monde la regarde, le monde la suit
Il l'admire, la contemple : il la regarde vivre.
Et le monde se cache quand il ose l'aimer.
Écrit par Paul Egreffoy
"La littérature, c'est une affaire entendue, est du chagrin dominé par la grammaire." J. d'Ormesson
Catégorie : Amour
Publié le 23/03/2010
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Merci Paul pour cette magnifique poèsie...un air que j'ai lu plusieurs fois...il m'a rappelé une chanson célèbre de pierre bachelet..."Elle est d'ailleurs".. Amitiés |
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Yuba |
bonjour Paul, "Elle" est magnifique, et fascinante, me voilà sous le charme de votre plume talentueuse à vous lire |
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marie-ange-old |