Le sommeil m'a encore ignoré cette nuit.
Le salaud, il me fuit comme on fuirait la peste !
Mais que lui ai-je fait à ce sombre abruti ?
Suis-je donc repoussant, je pue ou même empeste ?

Et bien moi je l'emmerde et lui tourne le dos,
Me retourne plutôt vers mes tendres chimères
Et plonge dans mon rêve éveillé et si beau
Que les plus riches draps ne s'y complairaient guère.

Le sommeil me néglige ? Tant pis, je le quitte.
Nos chemins se séparent ici, nous sommes quitte
Et je m'en vais goûter à de nobles ivresses.

Celles qui fait chanter dès le petit matin
Ma plume attirée par mon cahier de satin,
Qui l'éclabousse d'encre et de délicatesses.