Madame, aujourd'hui j'écris,
C'est pas souvent qu'je cherche mes mots,
C'est pas souvent qu'j'reprends mes rimes,
Car aujourd'hui, je me trouve beau.

Le stylo qui se pose, dans cette encre trop profonde,
Aujourd'hui alors j'ose, j'ose vous dire qu'j'suis un con.
Le sourire de vos yeux, la beauté d'votre coeur,
Rend moindre au fond, ce, qu'il me reste de peur.

Et la plume qui, habile, plus que moi à parler,
Vous raconte qui je suis, je ne sais que conter.
J'ai le coeur en colère, de savoir au fond que,
Je mène ma guerre, sans enn'mis et tout seul.

Il y a des fantômes, qui au fond, ne nous quittent,
Il y a de ces roses, qui fond peur, sans vouloir,
Et qui puent nos faiblesses, car elles sont trop jolies,
Quand je r'garde ma détresse, dans les yeux du miroir,

On va dire que je drague, maladroit, comme toujours,
Je sais pas, je dis pas, mais je veux votre Amour,
Car vous êtes ma femme, comme toujours j'vous écris,
Accoudé sur cette table, en pensant à notre fils.

Je sais bien le temps passe, et Killian grandit,
Me regarde, dis "Papa ? raconte moi cette vie"
Et je fume ma clope, et alors j'réfléchis,
Suis-je bien d'cette époque ? Et sais-je ce que je dis ?

La lumière s'allume, le café qui m'attend,
J'vous regarde et j'assume, au fond tout, j'me comprends,
J'ai écrit trop de textes, mais au fond j'n'aie parler,
Trop Souvent de ceux qu'j'aime, je suis votre obligé.