Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
L'antenne infâme arrive et se pâme en grinçant
Valse mélancolique et langoureux vertige
Bruits métalliques impies s'agressent, impatients.

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir
Redoutant, apeurées, cette nuit de blizzard
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir
Accalmie d'un instant sans chaos ni hasard

Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige
L'antenne infâme arrive et se pâme en grinçant
La peine infirme enivre à foison les passants
Valse mélancolique et langoureux vertige

Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir
Des détresses alanguies se repait chaque soir
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Ce dur et sombre destin se dresse et s'érige
Dévorant Conatus et absorbant l'espoir

(Ce poème a ses vers tirés du poème -Harmonie du soir- de Charles Baudelaire, agrémenté de vers de ma propre composition. )