J'ai voulu l'immensité...
Sans jamais parvenir
À le voir, à me dire,
Qu'elle tue par densité.
Approchant cependant
Cette masse indicible
Moi, tremblant, hésitant,
J'ai dû perdre la cible
Et tout ratatiné
(Lilliput écrasé)
Par ce qui aurai dû
Être espace et salut
Je clame à l'univers
Depuis ma cage impie :
"Nulles âmes en vie ici,
Par été, par hiver,
Ne désirent et envient
Liberté qui enserre
Par limite infinie
Horizon allant vers
Ce que l'oeil a choisi !"
Nous sommes fait pour buter
Pour chuter et ainsi
Voir un lieu défini
Un vrai cercle où lutter
À l'enfer je voudrais
Voir un jour cette soupe,
Ces idées bien en poupe:
" J'ai le choix il paraît"
Oui et certainement.
Cependant ici bas,
Non tenu fortement,
Tu files en contrebas
Et bien sereinement,
Perdre ainsi, sans fracas.
Ce Moi vrai en fatras
Qui s'ébat vainement,
Dans l'espace et le temps.
Écrit par Orichalque
J'ai noirci les pages de ma douleur d'encre.
Catégorie : Pensée
Publié le 11/08/2021
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J’adore ta plume, elle me parle beaucoup… | |
sweet revenge |
Ecrit intéressant, qui donne à réfléchir. | |
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L'infini comme un anéantissement, comme une tension extrême ... Le questionnement est ici douloureux, sombre, angoissé ... Le souffle de la plume de Baudelaire semble avoir irrigué la vôtre et lui avoir inspiré cette résonance déchirée, cette torsion de l'âme dans la quête universelle de sens. |
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Ombrefeuille |