La rue fait grise mine,
Elle a son air chiffon,
Et le vent se débine
Au coin de mon balcon.
Quelques passants pressés
Glissent, fantomatiques,
Le long des seuils fermés
Des bars et des boutiques.
Au cinéma, personne !
La faute au corona.
Au théâtre, personne :
Toujours le corona.
Le ciel a déjà bu
Ses fenêtres de pluie,
Il a tout vu, tout lu,
Et le soleil s'ennuie.
Vitrines délaissées :
Commerces non permis.
Grilles de fer baissées
Sur produits interdits.
C'est le confinement
Saison deux : monotone !
C'est le gouvernement
Qui décide et sermonne.
Le virus se ramène,
Alors pas de cadeau.
Protester ? Pas la peine :
Le chef a dit "Rideau !"
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Social
Publié le 04/11/2020
|
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire
ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
Poème Précédent | Poème Suivant |
Social à découvrir... | Poèmes de Ombrefeuille au hasard |
Commentaires
Annonces Google |
Posté le 04/11/2020 à 18:21:54
Bonsoir Ombrefeuille, Ta Plume est un Vent Frais .. Vers Courts et qui claquent .. Chacun chez Soi, le Retour 2 ! Fêtes compromises et Tutti quanti .. en viendrons nous aux Cadeaux virtuels ? Les Bises le deviennent ! Bravo .. et merci de ton Regard .. Amitié *** LyS .. |
|
Lys-Clea |
Posté le 04/11/2020 à 19:34:53
sublime fascinant cruel à la fois quand on constate grâce à ta plume aiguisée le désarroi de ce confinement...qui restreint nos libertés et les achats dans les petits commerces...le désespoir aussi !merci !en favori bon courage! prends soin de toi! bonne soirée! amitiés vives:) | |
romantique |
Posté le 05/11/2020 à 14:28:43
Tes jolis vers survolent cette situation dramatique cette 2 ème vague me semble bien plus compliquée :( courage ombrefeuille | |
MARIE L. |
Posté le 05/11/2020 à 17:27:51
Frappé au coin du bon sens, et riche d'une vraie réflexion sur le problème de maintenir les commerces dits "non essentiels" fermés ou pas. Certes, il faut que nous nous protégions contre le virus, il faut casser sa dynamique de propagation affolante. Mais est-ce en brisant le tissu économique local qu'on se relèvera de cette crise? Autant j'ai compris lors de la 1ère vague au printemps, qui a surpris tout le monde, y compris nos gouvernants. Mais là, des médecins et scientifiques avaient alerté sur une seconde vague quasi certaine, et on dirait que rien n'a été anticipé... Personnellement, je souhaiterais que se développent les initiatives de plateformes internet permettant aux commerces locaux de continuer à vendre leurs produits à distance ("click & collect", livraison à domicile). Cela s'est fait à Limoges, et ici on peut commander des plats aux restaurants, qui nous sont ensuite livrés chez nous. De toute manière, si on ne trouve pas une solution rapide pour continuer à faire vivre nos petits commerces, même à distance, ce sont les mastodontes de la vente par Internet qui rafleront la mise (pas besoin de les nommer, tout le monde les connaît!), surtout à cette époque où on pense à faire ses achats de cadeaux de Noël (qu'on pourrait envoyer par colis si le confinement continue au moment des fêtes). Excuse-moi de la longueur de mon comm, mais de voir les rues commerçantes de Valence et de notre petite ville de la banlieue remplies de rideaux de fer baissés, ça me fiche le cafard. Merci beaucoup à toi d'avoir mis ta maîtrise de la poésie et le talent de ta plume au service d'un problème qui nous concerne tous :-))) *** |
|
Matriochka |
Posté le 07/11/2020 à 17:55:34
Mille mercis à vous tous et à chacun pour vos lectures et partages. Tu as un clin d'oeil très juste, Lys, en évoquant les possibles "cadeaux virtuels" ... Gageons toutefois que, grâce à des solutions techniques telles que celles évoquées par Matriochka, nous n'en viendrons pas là. De même que si nous apprenons la sobriété dans l'usage des biens matériels, ainsi que le recommande uns age (qui n'a rien d'un illuminé ou d'un bobo-écolo-de-salon), Pierre Rabhi, au travers de son concept de "sobriété heureuse". Merci, Sylvain, pour tes mots à la fois amicaux et frappés au coin du bon sens. Tu as su saisir ce que cette période a d'absurde et de déshumanisant, alors restons solidaires, gardons le lien. Merci, Marie, pour vos encouragements ! Il en faut, des marques de soutien, pour continuer à croire en l'avenir. Et il convient aussi de méditer sur tant de périodes de l'Histoire où nos aïeux durent affronter de grandes catastrophes ... Je songe ici à ceux qui, au XIVe siècle, connurent à la fois la guerre de 100 ans et la Peste Noire. Ils ont tenu le coup, puisque nous sommes là :) Merci à toi, Matriochka, pour ton comm que je ne trouve pas trop long. Il faut parfois s'accorder le droit de développer sa pensée. Je te rejoins en tous points (et suis sensible aux éloges que tu adresses à ma plume). Il semblerait temps de mettre enfin les outils numériques au service du commerce local, car sinon on risque de voir nos centres-villes tomber en ruines (à tous les sens du terme) et devenir "la zone", un entrelacs de coupe-gorges à fuir absolument ! L'avenir est dans l'innovation, et non dans la nostalgie, comme le prétendent des courants politiques qui misent sur la décroissance, voire sur l'"effondrisme". |
|
Ombrefeuille |
Posté le 07/11/2020 à 21:23:37
"Rideau", c'est bien le temps de ce confinement à la carte, Ombrefeuille ! Nous sommes plus qu'incités, sans être absolument obligés, à nous calfeutrer à domicile. Et, si nous travaillons, en tout cas dans mon cas personnel, invités à imprimer attestation sur attestation pour le moindre déplacement. Je dois faire ma propre police pour mes déplacement. J'en ai assez, à peine ça commence ! Votre poème répond avec bonne distance ironique à mon courroux présent, depuis hier que j'ai appris le renforcement des mesures de confinement "à la carte". Merci de l'avoir écrit et publié ! Bon week-end. |
|
jacou |
Commentaires
Annonces Google |