C'est le vent qui accourt, qui surgit sur les plaines,
Qui s'enroule au ciel brut, qui se plaint, qui rugit,
Qui se tait, qui s'endort, qui renaît, qui mugit,
Qui s'en va déchirer les aurores lointaines …
C'est le trot, le galop du cheval sous la nue,
C'est le sabre élevé, c'est le cri des guerriers,
C'est l'élan des meilleurs, des premiers, des derniers,
C'est l'ailleurs, l'horizon, c'est la terre inconnue …
C'est le train qui s'en vient de là-bas, de Russie,
Son éclat, son appel, ses arrêts, ses départs,
C'est son nom effleuré, son renom, nos regards,
C'est la ville attendue, c'est la steppe engourdie …
C'est la vie qui nous prend, c'est sa danse et sa braise,
C'est la mère et l'enfant, les vieillards, les époux,
C'est le froid, l'air glacé de la lune et des loups,
C'est la mort acceptée, c'est le jour qui s'apaise …
* * * * * * * * * * * *
Note : J'ai écrit ce poème selon le rythme ternaire
omniprésent dans la musique mongole, ce rythme figurant
le galop des chevaux à travers la steppe.
Deux groupes ont accompagné l'inspiration de ces lignes :
"Violons Barbares", trio tradi-moderne constitué
d'un Mongol, d'un Bulgare et d'un Français,
et "The Hu", groupe heavy-metal originaire d'Oulan-Bator,
le mot "Hu" correspondant à la racine de celui qui,
en mongol ancien, signifiait "Humain"
Je dois ces découvertes musicales à Matriochka, que je remercie :)
Écrit par Ombrefeuille
De la corolle du silence
Le parfum de l'âme s'élance. (Ombrefeuille ... tout simplement ...) Catégorie : Evasion
Publié le 03/08/2020
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Le poème est sublime, dans son rythme et sa force de vie. Puis lié à la musique des Violons Barbares, on se laisse juste emporter dans un tourbillon, c'est super ! Merci de la découverte Ombrefeuille (et Matriochka aussi :-), je le garde en favoris pour y revenir, beaucoup d'émotion, dont une qui ressort très fortement pour moi : LIBERTÉ. Merci beaucoup | |
creature |
fascinant nerveux intense sublime une galopade entretenue par tes mots agiles et ton imagination féconde!en favori!prends bien soin de toi...mes plus vives amitiés:) | |
romantique |
Tout y est, ce peuple fier et attachant, La steppe et son mariage au vent Ces petits chevaux libres et volontaires Et cette vie qui survit au milieu du désert. On a des étoiles pleins les yeux Des sons d'ailleurs dans les oreilles Tu nous as transportés en ces lieux Avec tes mots vrais à nuls autres pareils |
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eliosir |
Bonsoir, Chapeau Bas .. On file sur ces Chevaux, le Rythme fendant l'Air .. Un Régal de Lecture .. et ce Vent , si claquant sous tes Mots .. Fa Vo Ri .. une Bouffée Fraiche à Lire et Relire .. Merci aussi à ta Muse Inspiratrice ! :-)) Amitié, Lys.. |
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Lys-Clea |
Oui une musique saccadée qui retranscrit très bien l'ambiance que l'on vit en haletant à la lecture de ton poème. Bravo tres beau pas un seul mot de trop. Merci | |
philomène |
Magnifique ! merci du partage , j'en ai des frisson | |
Ramdam |
Quel rythme dans cette poésie! On galope fièrement dans ce vivant paysage | |
fee-de-ble |
Magnifique chant! Je vous admire pour cette poésie qui nous porte sur ses ailes , aidés par le souffle des vers et rytmés par la cadence des pieds ...sur les images se mêlant aux sens de Matriochka , un duo que vous révéler pendant le voyage ! Merci et bravo Ombrefeuille , l'effet de l'évasion est garanti ! |
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Yuba |
Un poème qui emporte, vraiment, comme le vent insaisissable qui court sur la steppe et que, par la vivacité et l'agilité de ta plume, tu as su capturer. Le rythme ternaire de tes vers rend à merveille, avec les mêmes puissance et souplesse, le galop du cheval, animal vénéré par les Mongols, même encore actuellement. Je suis vraiment heureuse que ces découvertes musicales que je t'ai partagées, grâce à David pour The Hu, t'aient inspiré ce poème qui m'a emmenée un instant sur les terres de mes lointains ancêtres. Un très grand merci pour ce voyage superbement orchestré :-))) |
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Matriochka |
Merci infiniment à tous et à chacun pour vos lectures et partages. Pardon pour le retard (assez habituel de ma part) avec lequel je réponds ... Vos mots me touchent, mais il se trouve que je suis beaucoup moins rapide que les chevaux des steppes ...:) Ce fut une joie de vous emmener dans ce voyage de ces lointains qui me fascinent autant que le fait le désert par exemple. Il est vrai que les groupes musicaux que j'ai cités m'ont beaucoup aidée lors de l'écriture de mon texte ;) Un merci plus spécial à toi, Matriochka, pour ces découvertes :) |
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Ombrefeuille |
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