Un oiseau triste perché sur son arbre mort
scrute les deux amants enlacés dans leur monde,
chancelant sur sa branche, ivre de leur trésor.
Un sourire peint sur son bec, sa peine inonde,
et il voudrait leur offrir ses ailes couleur or,
inutiles pour lui, pour qu'ils volent sur l'onde.
Mais ses ailes cendrées furent percées par l'amour,
et condamné à errer sur cette ramure,
l'oiseau triste, aujourd'hui, pleure sur la fissure
ouverte sur son cœur par un odieux vautour.
Une larme de sang coule lente à rebours
dessinant sur son dos une trop lourde armure
qui enferme l'oiseau dans un obscur murmure
où les «Â je t'aime » ne sont plus que des mots sourds.
Et quand la perle rouge quitte ses yeux fades,
l'oiseau perçoit entre les feuilles le désir
des deux amants abrités dans leur barricade.
Protégés du mal ils jouissent de leur plaisir
devant les pleurs éternels de l'oiseau malade,
loin de se douter que leur bonheur fasse souffrir.
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Lugubre mais toujours aussi beau oli! j'aime la fin! | |
lo |
Lugubre, c'est le mot exact... j'adore la strophe du vautour, c'est gai à souhait. biz''' |
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LolaLilla |
Merci à vous deux... :) Moi aussi il m'attriste cet oiseau... mais que c'est bon de ne plus être ce pauvre animal! Bizzz |
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Oli |
Triste et touchant,tu as mis chaque mot dans ce contexte funèbre à la bonne place dans chaque ligne.Bien écrit et très beau. Amitiés |
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JB |
triste mais très beau | |
liconex |