En ce temps là les clefs étaient enfouis sous des murs
La mousse recouvrait un peu leur débordance
Chacun savait au clair ce qui trompait l'or pur
Les savants héritaient d'un revers de démence
Javas, épis de glaces, les bals étaient mesquins
Respiraient dans la nuit les démons du faux cœur
La bague des carêmes résonnait de larcins
De bouffes éventrées qui conduisent au malheur
En tirant sur leurs doigts les maniaques tachaient
D'effrayer les séniles aux jurons vomissant
Quand sonna le départ des Attila mort-nés
Les cages se levèrent en desserrant les dents
Il y eut alors un souffle ouvert comme un chat noir
Croyant gagner leur vie près des vieux lampadaires
Tous les villageois mûrs accoururent le soir
Pour la chanter la victoire qu'on leur prêta naguère
A écouter les bruits qui faisaient bien tapage
Les gorets s'en revinrent d'où ils étaient partis
Et jouant l'arme blanche comme on joue au mariage
Rasèrent le village et les humains-taudis
Quand les champs d'oliviers vous diront les caprices
Qu'ils écoutèrent un jour cachés sous une toile
Vous comprenez alors que la faim des délices
Est partie d'un vantard orphelin de l'étoile
Écrit par Ole Touroque
http://badurkax0.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 13/12/2008
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Quand ta prose se met en vers, ça donne ça, de la poésie à l'état pur... Vraiment impressionnant et unique comme style, bravo Ole. |
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