J'aimerai m'envoler et ne plus revenir
Dans ces courants voilés d'un drapé azuré
Masquée par une mer épaisse de nuées
Qui trouble mon regard et m'amène à périr
Dans ce Spleen continuel qui souille mon esprit
En m'appelant sans mal à la suffocation.

Je prends de la hauteur en cette destruction
Afin de retrouver un semblant d'eau de vie
Dans ces parfums bleutés en traversant la brume
Ces panaches neigeux vaporisant mon cœur
Sous un vent tumultueux d'une acerbe tumeur
Qui ne pourra jamais répondre à mes coutumes.

Sous ce tunnel crémé j'aperçois un point bleu
Une source d'espoir sous mon vol aérien
Et pour vous, surement, cela n'évoque rien
Mais pour moi c'est le calme après le tempétueux
Cyclone déchaîné qui foudroie mon regard
Et me rendait aveugle en trouant mes pupilles.

A tire d'ailes je développe ma vrille
En aiguisant mon bec pour que ce traquenard
Se perce avec aisance en un doigté précis
Afin que je parvienne à m'extraire sans mal
De ce lourd cauchemar pesant sur mon moral
En égrenant mes jours sous ce froid indécis.

Je commence à sentir les arômes nuptiaux
Qui caressent ma langue en versifiant mes plumes
Par leur champ lexical immuable qui présume
Que la fibre inspirante est née sous ce château
Brandissant l'étendard de son statut d'artiste
Qui crée en son palais d'indicibles présents.

Cesse de te cacher en fondant d'insolents
Volutes belliqueux qui d'un air arriviste
Cèle ton lit spatial saupoudré d'une pluie
Étoilée et païenne en un courant mêlant
Un sirocco ouaté sous des astres filants
Pour dépeindre ton bal qui purifie nos nuits.

Oiseau Lyre.