Je mirai la poudreuse, puis, un jour, je la vis
Une petite hermine aux allures de rêves
Et quand elle vint à moi, mon cœur se soulève
Dans un cercle infini d'élans tant incompris.

J'étais complètement égarée et perdue
Mais elle, parfaitement, fut dans son élément
Et sous ses bouts de ciels où luit le firmament
Elle affirma : « suis-moi, tu ne seras déçue ».

Alors sous ses yeux d'ange, je me laissais guider
Par ce doux séraphin qui avait chu sur Terre
Et cette étoile avait filé dans mes chimères
En exauçant, sans mal, des vœux inespérés.

En ne m'en rendant compte, cette divinité
Ce saint que j'admirais et aimais en secret
M'intima toujours plus de le suivre, sans arrêt
Discrètement afin de ne pas abimer…

…Le silence régnant dans ce monde irréel
Où tout est suspendu, la vie, comme le temps
Et où il serait mal de briser ses instants
Où l'on peut méditer dans le creux de cette aile.

En effet la colombe offrit ses appendices
En nous intimant fort que la plus douce et pure
Des musiques était le silence, qui perdure
En cette saison où Noël, sans artifices…

…Rajoute sa magie à ce froid hivernal
Pour lui offrir du charme, et l'opportunité
D'imaginer et de se dire, qu'infinité
D'idées pouvaient germer dans ce gel clérical.

Mais me concernant ce que je m'imaginais
N'était pas un croquis, un poème, un édit
Ou encore un roman, mais bien où me conduit
Cette lueur divine au minois fort discret.

Délicate, et rusée, elle se camouflait
Comme un ange dans cet animal à l'esprit
Qui reflète sans mal ce qui fait sa magie :
Être une âme au service, constamment, de la paix.

Elle avait la couleur, la tendresse, et le cœur
De ce que représente, en un propos, l'amour
Puisqu'elle était l'égide, sans fin, de mon parcours
De concepts, sur cet air, par ses pluies de valeurs.

Puisque perlent, sans fin, de chagrin, les nuages
J'ai compris, qu'avec force, sa Bretagne évoquait
En une métaphore, ce qu'elle m'invoquait :
Une douceur lunaire, d'émotions sans âge.

Alors se miroitait, dans mon âme, un tableau
D'images de pensées où émanait, étrange
Une histoire d'un couple entre moi et cet ange
Car je dois l'avouer : j'aimais ce Roméo.

Compliqué de l'admettre, j'avais beaucoup de mal
Au vu de mon passé qui m'était irascible
Sur ce plan qui avait touché des points sensibles
M'ayant porté défaut en sapant mon moral.

Mais malgré ces douleurs, je ne pouvais me nuire
En me mentant encore, alors je lui fis face
À la vérité mais, craignant que sa disgrâce
Me blesse encore pour, à tout jamais, m'occire.

Mais avec mes maux et ma méfiance accrue
J'avais reçu l'instinct, par le temps, pour savoir
Et reconnaître quand une bien belle histoire
Pouvait s'offrir à moi, sous son flot de vertus.

Alors je m'y risquais, et osais lui conter
Malgré le mal, encore, qui pouvait résulter
De cette démarche où tout pouvait s'escompter
Mes sentiments et mes émois passionnés.

Mais, contre toute attente, il fut loin d'être hostile
À cette idée qui même enchantait son esprit
Et voulant s'y risquer, il m'avait anobli
D'un "oui" fort assuré, loin d'être versatile.

Je me demanderais toujours comment je peux
Avoir ce qu'il faut pour susciter l'intérêt
Ne serait-ce qu'un grain, mais lui, dans ses projets
Il m'avait convoitée en son bain liquoreux…

…De larmes en m'ornant de ce qui m'érigeait
Être sentimental, pour tout, et pas grand-chose
Et il m'a fait saisir qu'allait naître une osmose
De nos philosophies qui se synchronisaient.

Moi qui me sentait vide, et nullement capable
De plaire à un cœur, il m'a prouvé le contraire
En m'inculquant que, non, la joie n'était précaire
Et qu'elle nous serait éternelle, en nos fables.

Après tant de chaos, nous la méritions
C'est ce qu'il m'avait dit, un jour, ce chérubin
Ce séraphin apôtre, d'un pays colombin
Où les émois ont leur place en ces horizons.

J'avais enfin saisi, sans parvenir à croire
Que j'avais dérobé un aussi beau rubis
Qui étincelait dans une douce euphonie
Et allait évincer mes plus nocifs déboires.

C'était inopiné, que dis-je, inespéré
Que d'avoir réussi un aussi beau miracle
Mais Dieu devait l'avoir écrit en ses oracles :
« Ma chère, tu connaîtras, toi aussi, la beauté…

…Du véridique amour, ayant le droit aussi
D'être heureuse, à ton tour, après tant de souffrances
En ayant éprouvé, tant de haine, de malchances
C'est pourquoi je veux te conférer cet esprit ».

Quel plus seyant cadeau, que ce qui symbolise
À lui seul, ce qui fait, l'élégance et la grâce
De l'essence de mes poésies, où, loquace
Je lui octroie mes plus prudentes analyses :

Jamais je n'ai connu une muse pareille
Une âme m'allouant de ce qui m'émerveille
Le plus, en l'existence, bercée par le Soleil
Puisque fils d'Apollon, sous ses ébats vermeils.

Il est une lumière, en effet, d'un écrin
D'amours et de douceurs comme l'on n'en fait plus
Et qui sortant du lot, a su combler ma vue
En me parant de dons que je pensais éteints.

Merci très cher archange, pour m'avoir octroyé
Le plus beau des récits, le plus doux des amours
Sincère et sans jamais d'écarts, et de détours
M'aimant avec franchise, ce qui semble insensé.

À mon tour, j'aimerai pouvoir te le crier
Pouvoir te le clamer, haut et fort, mais je n'ai
Que mes vers, et ma prose, pour peindre ce sujet
N'ayant pas le courage, de le faire, apeurée…

…Bien dépassée par ces évènements bizarres
Et surprenants, mais lui, alors que je me casse
Comme à mon habitude, la tête, de par ma poisse
Infinie que j'aie eu, dans cet antan de tares…

…Il me conduit dans son diapason secret
Afin de me montrer, que de concert, le mien
Pouvait s'accorder sans problème avec le sien
Pour un unisson qui chanterait, sans arrêt…

…Ces prémices d'envols, vers un nouveau départ
Cimentant un futur si tendre et prometteur
Où s'aiment, pleins d'ardeurs, l'élégie de deux cœurs
Entonnant, avec fougue, et passions, cet art…

…Que sont leurs penchants l'un pour l'autre, déversés par
Leurs instruments chantant leur romance éternelle
Où se reflète en nos prunelles l'étincelle
De l'autre, par cet amour similaire, sous nos moires.

Quoi de plus aisé pour réussir à cerner
Quelqu'un juste par le concept qu'il nous ressemble
En tous points, expliquant pourquoi tant on s'assemble
Aussi bien, ce qui en fait un art coutumier.

Il s'arrêta alors, et voyant, hébétée
Que je ne comprenais l'enjeu de cette pause
Il m'intima alors, mais sans rien que s'impose
À moi, en me laissant le choix, de regarder…

…En l'air, et je perçus, à ma grande surprise
Quelque chose qui me déboussola pas mal :
Un brin de houx était sauvé des saturnales
Et il m'invita à ne freiner son emprise.

Alors influencée, je la suis et joignis
Mes mains aux siennes et elle m'embrassa en
Me chuchotant : « ma belle, c'est là que le roman
De notre amour débute, pour élever nos vies…

…À la dimension d'un neuf commencement
Par cette plante qui est ma prédestinée
En métaphorisant l'espoir sous les gelés
D'un passé qui nous a causés bien du tourment.

Symbole de l'amour, et de la renaissance
D'une nouvelle année, je voulais la montrer
À celle, qui j'en suis sûr, deviendrait ma moitié
Certaine et avérée, pour que mon existence…

…Reprenne tout son sens et toutes ses senteurs
Ainsi que ses saveurs pour faire que ma vie
Prenne un nouveau tournant, en tes bras, ma chérie
Bercée, et constellée, par tes calmes lueurs.

Jamais je ne me suis autant ressenti en
Confiance ma tendre et adorable chatte
À tes côtés, et c'est pour ça que sous mes pattes
Je daigne, également, à t'offrir ce présent.

Ma douce et tendre amante, je t'offre ma feuillée
Précieuse de houx, afin de te montrer
Que tu comptes pour moi, afin que ma portée
T'élève, au rang de celle, changeant ma destinée. »

Pour la première fois, j'avais Foi en l'amour
Malgré mes maux d'antan en me disant que ses
Terres bretonnes sont le fruit invétéré
De ce qui symbolise, infiniment, toujours,...

...La richesse éclectique, et sans fin, de ce sol
Représentant pour moi son côté angélique
Ayant pu y trouver un miracle édénique
Où l'acoustique de nos lyres, sans bémol...

...S'allient parfaitement à ce que l'on cherchait
Et ce précieux être, ce Cupidon orphique
Sous la bise d'Éole, d'un transport liturgique
M'offrit les clés de ces honorables attraits.

Alors pour cette douce et excitante orgie
D'orgasmes d'utopie laisse-moi te clamer
Un bienveillant et franc merci de m'octroyer
Un futur sans pareil empli de féeries.

Je prie alors que cette incroyable chimère
S'éveille et nous adoube en des cieux plus prospères
Sous une éternité au sein de nos bréviaires
Où se grave, en ce sol, un tendre abécédaire...

...Qui compose, à lui seul, dans la neige, un poème
Celui que je t'écris pour te gratifier
De m'avoir baigné dans un berceau tant rêvé
Où je t'écrirai ô combien ma flamme t'aime.

Oiseau Lyre.

Écrit par Oiseau Lyre
"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" (Antoine de Saint Exupéry/Le Petit Prince)
Catégorie : Amour
Publié le 30/10/2020
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 31/10/2020 à 12:11:10
Toujours fascinant à lire. Cette œuvre amoureuse qui semble unique, comme si elle puisait toute sa grâce dans un jardin niveal.
silencieuses59
Posté le 01/11/2020 à 17:09:08
C'est beau, c'est de l'amour tout du long, et de la sérénité bienvenue, et le calme des vers si fluides, s'écoulant avec beaucoup de grâce... J'en redemande toujours, et avec la longueur même ! Merci l'oiseau !
jacou
Posté le 02/11/2020 à 07:25:26
Merci, vos commentaires me touchent et heureuse que vous ayez passés un bon moment en le lisant !
Oiseau Lyre
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
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11/04 04:09Sarahg
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