Mes émois battent en cadence en ma poitrine
Sous la lumière de mon cœur qui chantonna
L'homélie d'un amour toujours par sa citrine
En son tempo rythmé jouant à capela.
Pas besoin de tambours, ni de percussions
En tout genre, pour ce rai, qui scande son recueil
Cette flamme blason des fortes passions
En accordant ses vers pour un sensible accueil.
Sous sa vesprée intime en sa plume métrée
Sur nos lutrins mentaux, il écrit ses complaintes
En suivant, assidu, ses mesures innées
Qui forment, à eux seuls, un orchestre de plaintes.
Tout est crépusculaire en ce monde incertain
De cet éphéméride au destin arbitraire
Qui peut passer du Yin à un Yang puritain
Souffrant de tous ces maux que l'on ne sait que taire.
Dans cet antre entiché les larmes ruisselantes
Restent guides de cet orchestre symphonique
En déployant de leur rivière suintante
Leurs palettes d'ébats sous un timbre atonique.
Elles peignent de leur écoulement de notes
Les partitions de ce Soleil clair-obscur
Qui luit d'une lueur faible dans cette sotte
Carcasse sans poumon et sans passion pure.
Le corps n'est qu'enveloppe et renferme la poudre
Dorée de cette source en son ambre cynique
Cachant perfidement l'essence que saupoudre
Sa douce mélodie d'un ébat platonique.
S'arrêter au physique est une donnée acre
Bien loin d'être vecteur de renseignements sûrs
Quant à la pureté d'un homme en son fiacre
Charnel, qui peut offrir, une acerbe rupture.
C'est pourquoi notre muse, interne et cardiaque
Dessine ses penchants sur notre âme éthérée
Car elle est notre souffle artistique, aux ressacs
Dont s'inspirent les Bic pour des odes métrées.
S'approcher de quelqu'un et ouïr ses refrains
Entraînant, sous le son, d'un tempo émotif
Qui mêle sa lyre à nos ressentis certains
En un lien soudé, est bien plus réceptif.
C'est uniquement si nos deux musiciens
Peuvent s'associer de façon mélodique
Que les chagrins d'amour muent en praticiens
Pour devenir l'accord sincère et eurythmique.
Les larmes s'allieront à l'encrier sanglant
Pour lier leur musique en un art alchimique
Par un baiser drainant les moroses tourments
Pour les transformer en un cistre catholique.
Ce liquide aux couleurs des pétales poudrés
D'une rose affective est la sangle joignant
Par son flux parfumé la racine étoilée
De vie, pour son partage, enlaçant deux amants.
Et quand bien même les épines sont présentes
L'harmonie spontanée fabriquera les clés
Pour parfaire le couple en suivant nos bacchantes
Ces maîtres de l'amour au romantisme né.
Écoutons-les alors, car c'est d'eux que provient
La clé sentimentale afin que tout perdure
En ce nuptial orbe où sa prose survient
En une élégie dans cette folle aventure.
Parfois cela devient une simple évidence
Tel un haut coup de foudre où se cherchaient nos feux
Sous un alignement des astres faisant sens
Pour conter nos récits sous l'égide amoureux.
Cupidon, de sa flèche, transperce l'écrivain
Sage et omniscient mélomane esquissant
Une narration aux préludes divins
Afin d'encourager ce destin émouvant.
Ce Dieu s'est titiller notre érudit chanteur
Pour ne pas ignorer nos émotions et
Passer à côté de ce présent prometteur
Cet art inégalable au Nirvana primé.
Alors osons tenter cet usage utopique
Pour ne rien regretter malgré notre frayeur
De souffrir, en fonçant, dans ce nouveau déclic
Pour un pass, en ces cieux, vers un futur meilleur.
Oiseau Lyre.
Écrit par Oiseau Lyre
"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" (Antoine de Saint Exupéry/Le Petit Prince)
Catégorie : Amour
Publié le 23/04/2020
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Très musical et recherché, j'aime beaucoup | |
Zigzag |
Alchimie faite de gloire des vocables et d'amertume des sensations, grand déchirement d'une âme poétesse. Et cette écriture, tournois de soi avec soi, contre, tout contre... Le poème ici est l'exil hors des mots, pour vivre en essayant toutes les nuances que nos écrits nous offrent de plaquer sur la réalité... C'est mon ressenti à vous lire. Merci à vous, oiseau. | |
jacou |