Il est reparti avant la nuit.
Il lui avait apporté un bouquet de fleurs
Pour elle, son petit coeur.
Il les avaient cueillies avec amour
lui préparant un discours.

Il marche sur l'allée, dans l'ombre
L'ombre de son sourire,
Il ne sait pas ce qu'il va lui dire.
Un mot, un discours.
Elle va vite en faire le tour.

Il marche; il ne regarde pas derrière.
Il ne veut plus vivre avec hier.
Il marche, il court ; il en a besoin.
Sous ses pieds, se brise la rosée.
Il souffle en courant un prénom; Le sien.
Son doux prénom.
Et son nom, le sien
Son nom.
Hier encore il était un bonbon, son bonbon
A l'instant, se fond.

Il part avec ce coeur
Qu'il ne sait raccrocher.
Sa douceur l'avait rendu si gentil.
Lui, ne veut pas la chasser de sa vie.

Il sort de l'église et là
Il la voit, aussi belle qu'une cathédrale !
C'est beau l'intérieur d'une cathédrale !.
Ici, se retrouve tous les dimanches
Le monde du dimanche ;
Les gens des cathédrales.

Devant la porte, il remonte les manches,
Derrière la porte le monde des cathédrales
Descent les marches.
C'est bien ça, nous sommes dimanche.

Il repart avec les fleurs.
La plus belle, rangée à l'intérieur.

Il est reparti, le bouquet serré contre son coeur.
La grande porte derrière se referme en grinçant.
Il ne sait plus, le bouquet disparu.

Le bouquet, son bouquet, c'était hier
Il y a quelques années et
Ses fleurs à lui, elles ne se sont jamais fanées.

Dimanche c'est une fête, oui
La fête, sa fête
Il n'y a pas que lui qui pense à la fête
Elle aussi
Elle ne fêtera pas la fête
Sa fête à elle est une fête
Qui devrait se fêter tous les jours
C'est ça l'amour.