La ferme d'Aril est lointaine
Deux petits points figurent les fenêtres
Dans une nuit fraîche et frissonnante
Je ne fume pas mais l'idée m'entête
De reprendre la plume pour une noirceur
Les drames drapés dans le voile de mon coeur
J'ai connu tant de gens différents
Mais semblables dans leurs prunelles
Une espérance blanche dansait au fond
Et je me demande qui tirait les ficelles
Était-ce le pic-vert qui creusait son tronc
La rivière où je noyais ma belle peine
Ou l'oubli lorsqu'un baiser sous la lune
Revenait nourrir la flamme de la lanterne ?
Je demeure une chair obscure et déjà mangée
Par les vers... Chaque seconde qui l'enterre
Mais par-delà les toits et les lueurs de l'aube
Qui arrose tous les mirages
Voici ma peau qui retrouve une teneur
Et mon âme redevient danseuse
Sous les étoiles