Je souhaiterais prononcer quelques paroles
Mais les mots en diraient plus que je ne voudrais.
Je n'ai ni formule, ni poème, ni parabole
Et grave mon silence qui s'élève d'un seul trait.
C'est sous une belle matinée de Septembre tiédi,
Près d'un étang, que le grand père s'en est allé,
Auprès de la nombreuse famille attendrie,
Triste, et réunie, pour l'aider à s'envoler.
Il avait émis une requête particulière
Lui qui n'était pourtant que rarement exigeant
Il voulait une dernière fois revoir la mer
Ses cendres remises au Rhin et à son courant.
Alors mes quelques mots auraient été maladroits,
Et contraint par la pudeur et la retenue
A respecter de tous le triste désarroi,
Dans ma gorge émue les adieux se sont tus.
C'est sous une belle matinée de Septembre tiédi
Que nos fronts blêmes gardaient son image en mémoire ;
Et j'ai pu, au milieu de ses enfants chéris,
Lire dans les yeux de ma grand mère un au revoir.
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Écrit par Nocturne
Il est de ces folies plus sensées que la raison...
Catégorie : Triste
Publié le 08/09/2009
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Touchant et très beau, écrit à l'encre de ton coeur. Merci. |
singe vert ![]() |
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bonjour Nocturne, écrit très émouvant, très bel hommage, beaucoup de tendresse et de délicatesse ... un très bel "au revoir" |
marie-ange-old ![]() |
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sublime ! amitié! |
MARIE L. ![]() |
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C'est très très beau. |
eric ![]() |
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Magnifique... |
pichounne ![]() |
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Merci à vous d'avoir bien voulu lire et partager un peu de notre chagrin. |
Nocturne ![]() |
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