Ce soir
Je suis étendu comme une vieille poupée
Dans mon lit tout désordonné
Les yeux ouverts, je n'arrive plus à rêver
Je n'ai plus ces folles envies d'imaginer
Faut croire
Que je suis rendu un peu trop blasé
Dans ma vie bien trop ordonnée
Le jeu pervers qui prive du mot aimer
Je n'ai pas compris comment c'est arrivé
J'en ai marre
Je suis perdu comme un chien égaré
Dans les cris de ma chambre à coucher
Les aveux amers de ma réalité
Je n'ai plus le choix, je vais devoir changer
Quelque part
Je me suis pendu avec mes idées
Dans la vie on ne peut pas tout contrôler
Je peux tout faire, ce n'est pas la réalité
J'ai appris que sans moi la terre continuera à tourner
*****
Et moi, je suis le plus grand des cons
J'ai bien cru que j'étais d'acier et de plomb
Celui qui ne change jamais de position
Mon Dieu que j'étais con...
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Un poème prenant, où se ressent le désenchantement, la désillusion, la déchirure entre ce qu'on croyait et la dure réalité qui se révèle. C'est un moment des plus désagréables à vivre, mais parfois le point de départ d'une nouvelle façon de voir la vie, peut-être avec plus de recul... La puissance du propos est renforcée par la construction très bien pensée du poème, avec ces quelques mots isolés entre chaque strophe, et la conclusion qui se détache du reste. Un partage qui m'a touchée dans l'âme, merci à vous. |
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Matriochka |
Bonsoir, Bravo ! Fort bien formulé .. agréable Lecture ! L 'on peut s'y retrouver .. Merci ! LyS .. |
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Lys-Clea |
Matriochka, réussir à toucher l'âme, c'est rare et précieux, alors vous me faites le plus grand des plaisirs ;) Merci à vous! Lyc-Clea, c'est également bien agréable de savoir que vous avez pu vous y reconnaître un peux :) Merci beaucoup. |
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Musouka |