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J'ai les mots qui dansent,
Ils tournent autour des rimes qui rentrent en transe,
Les lettres se rassemblent et se séparent,
Une hymne à l'amour se prépare …

J'invente un nouvel univers,
Loin des textes de Prévert,
Mon esprit innove, cherche dans les moindres recoins,
Et finalement, se fige en percutant un souvenir lointain.

C'est loin des textes de Verlaine,
Que s'arrête ici le chemin du songeur,
Devant cette image tachée de haine,
Que me ramène mon esprit baladeur …

L'amour se brise comme du verre,
Et c'est loin des textes de Baudelaire,
Que défile à la vitesse d'une vie,
Ce petit bout de jeunesse qui m'a tellement appris.

L'amour est tiré par les ficelles du destin,
Et c'est loin des textes de Pennequin,
Que je tente d'éteindre ce souvenir,
Et de rallumer cette étincelle qui m'a tant fait souffrir …

C'est toujours plus loin des textes maudits de Rimbaud,
Que dansent encore ces magnifiques mots,
Portés par le son majestueux d'un Debussy,
Des notes à l'accent de messages qui me tire une larme couleur nuit…

Tellement plus loin encore des textes de Césaire,
Que s'étale sur mes lettres la larme de misère,
Chargée d'histoires tellement insignifiante pour ce monde,
Mais qui pourtant reviennent sans cesse dans la ronde …

Je n'ai plus que ma plume portée par cette mélodie,
Et c'est plus loin que les notes de Ravel
Que je noie ma tristesse dans l'image de la belle,
Et m'éloigne lentement de l'océan vie …

Mais c'est toujours plus près de toi,
Et plus loin qu'une histoire a deux,
Que j'attends l'ange qui chassera ce froid,
Et sèchera, cette larme que j'ai au coin des yeux.

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