Des éclaboussures d'hier effondré décollent le vernis d'un présent déjà passé, s'oublient en griffures de doux amer sur l'âcre aujourd'hui,
- doute et morsures de la fatigue du temps -
s'éparpillent en sourires figés sous le feu dévoreur d'yeux écarquillés en quête de savoir.
Pourquoi soudain cet outrage des ans, corps malmené – trop donné – trop tôt relégué, effacé ?
Horizon ennuagé, encotonné. Y lire le présage. Ô sage que ne lis-tu ? Dis-nous ?
Vibrations. Tonnerre. Échos. Pulsations. Trauma révélé. Images, si loin d'Épinal, en blouses blanches.
Murs gris, sols gris, âmes grises en voltige ! Tourbillons en noir et blanc.
S'étirent les jours - se vrillent les nuits – s'ébroue juillet dans les ardeurs d'abeilles et de cigales.
Couper, tailler, désherber, nettoyer, ranger, arroser, provisionner et puis aussi pousser, cuisiner, cuire, masser, se fâcher, téléphoner, parlementer, réclamer, comprendre, agir, agir, agir
mais attendre, toujours attendre, attendre encore le geste efficace, salvateur - rédempteur ?- de l'Autre indéfini, mais qui sait !
Dépendance dégradante, méprisable. En attendre le pire. Ô union indéfectible où en es-tu ? Le sais-tu ?
Et un jour, éblouissement. S'ouvrent les nues ! Chemin qui se balise. Il semble que se dessine l'horizon.
Écrit par Moi80
Aimer la vie à en devenir fou est une super façon d'être heureux!
Catégorie : Divers
Publié le 24/07/2016
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Je reste sans voix à la lecture de votre écrit. Bravo |
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vanillefraise |
Merci douce vanillefraise ! | |
Moi80 |
Une sourde mélancolie habite votre poème ("amer", fatigue","outrage"...), mais jamais l'espérance ne fait défaut à qui sait agir ainsi que vous le faites. | |
jacou |
Eh oui ! Il faut que ça sorte de temps en temps et ensuite tout va bien. Chacun sa thérapie ! Pour l'instant, l'écriture me suffit ! | |
Moi80 |
Bonsoir Moi80, Ta poésie mélancolique est touchante Merci de nous la faire partager ! Belle soirée ! Mes amitiés Sybilla |
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Sybilla |
il fallait que ça sorte, c'est fait, la rage de vaincre avec talent bon courage |
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charlesp |
Merci Charles, nous sommes nés des battants, je crois parce qu'il le fallait. Reprends seulement l'écriture en cette fin d'août. Bel été? Nous aurions pu faire autre chose de notre vie néanmoins. | |
Moi80 |
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