Il bat le pavé comme la vie lui botte le cul
Son sac à dos de six ans qu'il ouvre dans la rue
Avant de se coucher, sans âme, sous le carton
Pour essayer de dormir dans cette nuit marron
Il avait dû se prendre pour le poète Rimbaud
En voulant faire revivre le soleil sur sa peau
Quand il marchait plein de grâce au bord du canal
Où même s'il sentait la faim, il n'avait pas mal
Et c'est le long de cette route qu'il la rencontra
Dévêtue et légère, sautillant dans les bois
Il lui déclara son amour fou en poème
Et celle-ci répondit simplement par « je t'aime »
Halte au bord de la vie, dans ses yeux océans
Peut-être est-ce vivre que de l'enlacer tout le temps
Que se sentir poète et amant de sa muse
C'est exister dans l'encre que les écrivains usent
Oui, elle était belle, plus belle qu'un demain en fête
Mais ça messieurs, je ne peux encore le promettre
Parce qu'un lendemain dans le creux de son cou
Nous volerait du Temps à la moindre parcelle de Nous
Bien sûr que le canal étincelle au soleil
Bien sûr que je t'Aime, que je bois ton sang vermeille
Je t'offre mon cœur et tout… tout ce qui va avec
Alors fait durer ton jour, fait briller ta Mecque
Ô fait durer ton jour, ou plutôt cette nuit
Parce que j'ai froid ce matin dans mes vieilles guenilles
Puis, que dire aux flics à propos de mes papiers
Que dans le canal je m'en suis débarrassé
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je vais le relire mais ça me plait beaucoup | |
alyyss |
Il est magnifique ce poème. Je l’ai lu avec tant de plaisir. | |
MASTAHA |
Merci... | |
Mider |
Vraiment très joli. | |
Philippe |