Seigneur,
Comment pourrais-je oser prétendre te donner du temps,
Des biens, des œuvres ou des sacrifices,
Alors que je ne sais même pas me tenir ?
Comment pourrais-je oser prétendre te donner ma vie,
Alors que je ne sais même pas la saisir ?
Si, déjà, cela m'échappe
Alors, comment prétendre te donner ce qui est encore plus loin ?
Ce qui est le plus proche de moi,
Cela déjà me semble loin ;
Et je prétends être proche de ce qui est loin.
Si déjà mon corps ne m'obéit pas,
Et qu'il réclame la nourriture sans que je lui ordonne,
Qu'il réclame le sommeil sans que je lui invite,
Qu'il se fatigue avant même que je termine,
Alors, comment prétendre que mon corps est mien ?
À qui obéit-il ? Il obéit à Ta Loi !
Si déjà mon corps n'est pas mien,
Comment te donner quoi que ce soit ?
Si déjà mes pensées ne m'obéissent pas,
Et qu'elle se laisse distraire sans que je l'ordonne,
Qu'elle se lasse de la concentration avant même que j'œuvre,
Qu'elle tient des propos mauvais sans ma permission,
Alors comment prétendre que mes pensées sont miens ?
À qui obéit-elle ? Elle obéit à Ta Loi !
Si mes pensées ne sont pas miennes,
Comment te donner quoi que ce soit ?
Mon esprit lui-même s'éclaircit quand Tu le veux,
Et s'assombrit quand tu le souhaites !
Mon cœur laisse rentrer la Lumière
Et ferme la porte quand tu l'ordonnes.
Comment donc vivre pour toi ?
Qu'est-ce qui est mien afin que je puisse te le donner ?
Pourtant, O Seigneur,
De tout cela, je me sens si loin de toi !
Tant de voiles s'interposent entre moi et la Vérité.
Et la Vérité s'efface,
Et le chagrin s'impose.
Même si tout est à toi,
Mon regard ne te voit pas !
Et je suis dans une grande peine !
Je souffre de ne pas être dans Ta Présence.
Je souffre de marcher avec un bandeau sur les yeux.
Je souffre de ne pas savoir et ne pas pouvoir ouvrir mes yeux,
Afin que je voie Ta Présence.
Tout ce qui est à toi,
Semble se voiler afin de taire ton Nom.
Et je suis comme l'orphelin
Cherchant son père dans tous les coins de l'orphelinat,
En oubliant que je ne suis ni orphelin ni dans un orphelinat.
Écrit par Merci
Je suis comme une feuille tombante. Le vent souffle en ma faveur, me menant là où je dois être.
Catégorie : Spiritualité
Publié le 19/02/2019
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