J'ai mené une guerre Sainte au fin fond de l'Occident.
Au début, j'étais persuadé d'être le bon.
Mais chemin faisant, j'ai compris
Qu'au lieu de me diriger vers le Soleil levant,
J'allais vers le Soleil couchant.
Ce trouble me fut donné par mon ignorance,
Et je la nourrissais par mon jugement !
La morale, c'est la drogue des ignorants.
Fallait impérativement que je murisse.
Le bon et le mauvais guidèrent mon épée,
Et j'ai tranché des têtes par mon jugement infondé !
Ce jugement me faisait croire
Qu'une barrière s'était imposée
Entre ma récolte et celle d'autrui.
Cette manière de se lever le matin
Que faisait mon ennemi,
Étaient assez pour comprendre nos différents esprits.
Cette manière différente de prier nos Dieux,
Était assez pour les considérer comme dangereux !
Ces différentes nourritures qui nous rassasiaient,
Était la nourriture qui, notre haine, comblait.
La morale imposait un savoir-vivre égoïste ;
Des lois sans savoir et sans comprendre ;
Des plaisirs divers au gout amer.
C'est pour cela que j'ai désiré,
Au plus profond de moi,
De me laver de cette saleté,
Qui sans cesse divisa, au lieu d'unifier.
La morale, qui était mon ami
Devint un vieux souvenir oublier ;
Et par là naquit, mon véritable Ami :
La réconciliation des opposées.
Écrit par Merci
Je suis comme une feuille tombante. Le vent souffle en ma faveur, me menant là où je dois être.
Catégorie : Divers
Publié le 10/08/2017
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C'est un joli poème qui prône la tolérance et traite d'un sujet grave, le fanatisme religieux qui nous éloigne de Dieu au lieu de rassembler... Merci de l'avoir si joliment exprimé. | |
grêle |
Je crois que vous ne saisissez pas la porté du message. Il n'y a dans ce poème aucune guerre physique. Cela ne parle pas de la croisade mais d'un combat intérieur. | |
Merci |
Cela ne parle pas du fanatisme religieux mais du fanatisme égocentrique. Le règne de la raison. | |
Merci |
Mais c'est ce fanatisme égocentrique qui mène aux croisades, donc cela revient au même. | |
grêle |
Quand on lit bien ton poème, Merci, l'on s'aperçoit que des formulations dans les vers peuvent prêter à l'ambiguïté de perception de ton sujet, étant donné des formules comme : "guerre Sainte", "j'ai tranché des têtes"... Pour un combat purement spirituel, c'est violent ! Donc, ça prête à contresens... Tous les fanatismes, à mon sens, sont à combattre car ils nient la diversité des concepts et des choses, ramenant le Tout à l'Un. |
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jacou |
Et moi ce que j'en dis, c'est que c'est un bon poème. Pour le sens, chacun sa sensibilité après tout Merci... Tant mieux si ce poème peut être perçu sous plusieurs angles. Tout ce que je vois, c'est que c'est une victoire sain(t)e :) | |
grêle |
Bonjour à vous tous, Je vous remercie pour ces jolis commentaires que vous avez postés. J'avais envie d'exprimer un morceau de l'esprit de ce poème. Le personnages tranche des têtes par l'épée, mais l'épée, ici est son jugement. C'est donc le jugement qui tranche des têtes: ce qui veut dire qu'il tue par le jugement, ou il refuse l'autre par le jugement, il le condamne par le jugement. Son jugement subjective est par cela son guide (qui le guide vers l’erreur). ensuite, pour ce qui est de la guerre Sainte, celle-ci est une guerre intérieur où il y a bataille entre la morale et la Justice, où l'un est l'expression de lois particulières et l'autre des lois universelles. Ainsi, par la particularité, l'on nage dans la différence, dans l'erreur, dans la division, et par l'universalité, l'on nage dans l'union, dans la réconciliation, etc. A noter que "Diable" veut dire "Diabolos" en grecque (celui qui sépare) et donc celui qui divise. Ainsi, c'est le Satan qui lutte contre Dieu, mais Dieu triomphe. |
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Merci |
Merci à toi pour ces informations : muni de ce viatique, je vais relire soigneusement ton poème pour mieux en décrypter la symbolique qui fait sa richesse d'interprétation, une des normes de l'ésotérisme du reste. | |
jacou |
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