J'ouvre les yeux, il fait noir
J'entends des bruits de pas dans le couloir.
La clef que l'on introduit dans la serrure
Mon cœur accélère l'allure.

Je sais ce qui va m'arriver
Je pensais être prés, sans failles
Mais mon esprit défaille
Je transpire et me mets à trembler.

La porte finit de s'ouvrir et je fais face au garde
Il s'arrête deux secondes et me regarde.
Puis me fait signe de sortir hors de ma cellule.
Me met ces menottes qui me brûlent

Et sans ménagement m'emmène vers l'antichambre de l'enfer
Où trône un siége de fer.
Derrière une vitre plusieurs personnes sont réunies
Je réalise que tout est vraiment fini.
Je m'assois lentement
Autant prendre son temps

Il ne m'en reste tellement peu.
Des larmes coulent, salées.
Pourtant ils ont eu mes aveux.
Ce n'était peut être pas assez.

J'ai volé des gens, percé un coffre
C'était une si bonne offre.
Chômeur depuis deux ans
Il fallait bien nourrir mes enfants.

Un peu juste pour les jurés
Mais c'est vrai qu'il y a eu plusieurs blessés.
Aujourd'hui, je suis là.
Condamné par la loi.

Face à ces inconnus
Derniers témoins de ma vie perdue.
A nouveau, on m'entrave
J'ai arrêté de jouer au brave.

Je tremble de tout mon être
Je vais rejoindre mes ancêtres.
Les gardes ont fini leurs préparations
Ils n'attendent plus qu'un ordre pour appuyer sur le bouton.
Je ferme une dernière fois les yeux
Avant que mon corps prenne feu.