Autour de moi, les vents se glacent. Une odeur de mort flotte à toute heure.
Rashid Abdel, mon ami, se cache. De part sa position, il est une cible. De sa position, il est punissable. De part sa religion, il est haïssable.
Ce n'est pas moi qui le dit mais quelqu'un qui en connaît long. Il a les Ben Laden pour amis.
Ses deux tours chéries sont tombées. En plus, elles on fait plusieurs blessés. Certains sont morts et d'autres ont reçus, le symbole de l'Amérique en guise de tombeau.
Rien n'est plus beau que le rire d'un enfant. Rien n'est plus horrible que les rêves d'un dément. Beau par leur rime avec menteur, ce qui conduit les gens en erreur. Maintenant islam, arabe ou musulman rime avec terroriste. La poésie a trouvé mieux. Le président utilise les mots, les rends plus jolies et en fait une symphonie à l'effigie de la peur. Ce n'est plus l'Amérique des meilleurs mais l'Amérique de la terreur.
Abdel ne visitera pas ce grand pays, les idées y sont trop pourries et on y fait fleurir la folie. Le serpent de la tristesse enveloppe mon cœur et le fait battre au ralentie. Nulle porte de sortie.
Le président agit en décalé avec la réalité. Les problèmes, il les noie sous un tapis de bombes. Un trop grand nombre d'électeurs continuent à l'applaudir. Ils ont voulu le réélire. Et ça, jamais la morsure de la terreur ne pouvait faire pire. Etrange comme une illusion peut faire tant de mal. Le président est sans conteste un grand magicien. Mais pourquoi placer son âme entre ses mains ?